Századok – 1977
Tanulmányok - Spira György: A testvérharc küszöbén. A nemzetiségi mozgalmak kibontakozása a negyvennyolcas forradalom Magyarországán 681/IV
A TESTVÉRHARC KÜSZÖBÉN ' 725 6oBaHHe npeBpamemw JOÄHMX oöJiacTeft B aBT0H0MHyi0 cepöcKyio BoeBOßHHy, a cpeflH xopBaTOB H TpaHCHJüBaHCKHX BajiaxoB CTajio oömenpHHHTbiM TÓ, H paHtuie oötHBJieHHoe Tpe6oBaHHe, MTOÖH XopBaraa coBceM CTajia He3aBHCHMott OT BeHrpHH H TpaHCHJibBaHHio, ABJiHBiiiyiocH no Tex nop oöocoöneHHoft npoBHHUHeíí, Bnperu> To>Ke He coeaHHHUH c MeTponojiHeft. H BBHHY TOTO, HTO Benrep-CKHe ^Hflepti no-npe>KHeMy oTKa3ajiHCb OT ycTynKH, Ha cneayjoutHX Henejwx HauHOHaribHbie ABH>KeHHH HanajiH noflTOTOBKy K Boopy>KeHHoft 6opb6e npoTHB BeHrepCKoií peBOJirouHH, «aace cepöbi y»e B HioHe HawajiH BoeHHbie HCÍÍCTBHH Ha KWKHMX oönacnix. Ta6c6yprH «e nocneuiHJiH Hcn0Jib30BaTb Tanoe nonoaceHHe Bemeíí, TaK KaK pacnpocTpaHe-HHe HauHOHanbHbix flBH»eHHft, CTaBUiHx non yrpo3y CÄHHCTBO H uenocTb HMnepHH, HX, npaBfla, TO)Ke 6ecn0K0HJi0, HO OHH CKopee ŐMJIH BCTpeBoateHbi B03MOJKHocTbio yKpemieHHa B najibHeftiiieM BeHTepCKOÖ peBOniOUHH. n03T0My JUWepOB HaUMOHaJlbHblX aBWKeHHÜ, BblCTynHBUXHX npoTHB BeHrepcKOft peBoraouHH, npHflBopHbie KpyrH ocbinajiH KpacHBbiMH oőemaiuiHMH (KOTopbiM B BeHe HHKorna He npHflaBaJiH cepbe3Horo 3HaieHHH), a öoJibuiHHCTBO mtöepoB HauHOHanbHOCTeíí, paHO HJIH no3íuiee, noBepmio T3KHM oőojibCTHTenbHbiM ronocaM, Tan KaK HaimoHajibHbie flBH>KeHHH -HecMOTpa Ha HX pacnpcTpaHeHHe - Bee eme He őbijiH AOCTaTOHHO cmibHbiMH pjw TOTO, MTOGH OHHH cpaJKaTbca c BeHrepcKoíí peBoniouHeíí. TaKHM 0Öpa30M neTOM 1848 rofla HaiwoHajTbHbie ABH«eHHH CTajiH He TOJibKO npoTHBHHKaMH BenrepCKoft peBOJirouHH, HO H BcnoMoraTeJibHbiMH BOÜCK2MH raÖCÖyprCKOÍÍ KOHTppeBOJUOUHH, H 3THM OHH HaHeCJIH ymepö He TOJibKO BeHrepCKOÍÍ peBO-niouHH, HO H HeBeHrepcKHM HapojiaM BeHrpHH, 3aHHTepecoBaHHbix B 6yp>Kya3HOM npeo6pa30BaHHH. György Spira: Au seuil d'une lutte fratricide L'apparition des mouvements des nationalités dans la Hongrie de la révolution de 1848 Résumé L'éclatement de la révolution hongroise et ses premieres victoires, qui changérent radicalement les conditions de vie de tous les habitants du pays, tant hongrois que non-hongrois, furent accueillis au cours des premieres semaines avec faveur par les masses non-hongroises et par une grandé partié des politiciens des nationalités qui professaient des vues libérales ou radicales. Mais, du fait que la révolution hongroise, bien qu'elle ait fait profiter grosso modo dans une mérne mesure les Hongrois et les non-hongrois de ses nouveaux acquis économiques, sociaux et politiques, ne leur assurait aucun droit national particulier, les politiciens libéraux et radicaux appartenant aux différentes nationalités vivant en territoire hongrois commencerent á réclamer dés les premieres semaines l'égalité nationale des habitants non-hongrois du pays, demandant par exemple que les Hongrois reconnaissent l'autonomie nationale des peuples vivant sur leur territoire, que l'administration et l'enseignement se fasse dorénavant dans leur propre langue la oú ils habitaient et que l'on tienne ä l'avenir réguliérement des congrés nationaux destinés ä discuter des questions politiques. Cependant, les libéraux hongrois ne montraient de disposjtion á regier, parmi ce genre d'exigences, tout au plus celles qui présentaient un caractére culturel, tandis qu'ils se refusaient avec rigidité ä écouter celles qui étaient de caractére politique, afin de ne pas se trouver contraints de compromettre les situations de pouvoir que la noblesse hongroise venait juste de parvenir ä arracher aux Habsbourg gráce á la révolution. Et les nationalités ne devaient pas recontrer davantage de compréhension parmi les radicaux hongrois, car, si ceux-ci n'étaient pas inquiets des intéréts de pouvoir de la noblesse hongroise, ils étaient par contre beaucoup plus effrayés par l'éventualité de voir la passage á l'arriére-plan de ces intéréts de pouvoir ébranler la fidélité de la noblesse a l'égard de la cause révolutionnaire, ce qui aurait eu pour effet d'apporter de l'eau au moulin de la contre-révolution.