Századok – 1972

Tanulmányok - Zimányi Vera: A nagymartoni kerület gazdaság- és társadalomtörténete a XVI. századtól 1768-ig 5/I

A NAGYMARTONI KERÜLET GAZDASÁG- ÉS TÁRSADALOMTÖRTÉNETE 55 i V. Zimányi: L'histoire économique et sociale de la région Nagymarton du XVIe siècle jusqu'à 1767 Résume Cette étude examine l'histoire économique et sociale de la région Nagymarton» dont le territoire coïncide à peu près avec celui de la domaine de Fraknó. La région» qui appartient aujourd'hui à l'Autriche, représente un tel paysage de la Hongrie histo­rique, lequel — au point de vue de ses dispositions naturelles — diffère des autres parties du pays. Tout d'abord, les villages de la domaine entre Sopron, Ruszt, Kismarton (qui furent des villes libres royales) et Wienerneustadt de l'Autriche; traversés par de bonnes routes, avaient exceptionellement favorables débouchés pour pouvoir vendre leurs produits. L'autre donné spécial fut, que ces villages appartenaient au cours du XVIe siècle, à la direction directe de la Chambre de la Basse-Autriche, et ce fait a assuré des possibilités plus favorables précisément à ce temps-là, quand les seigneurs développaient ferveuse­ment leurs réserves segneuriales dans le pays entier et parallèlement à ce fait, les charges des serfs et leur condition juridique s'aggravaient de plus en plus. Quand ces villages ont été mis en possession d'un seigneur hongrois, du palatin Miklós Eszterházy, le nouveau seigneur foncier est devenu — selon le droit coutumier — seigneur des serfs aisés et riches, vivant dans des bonnes conditions et par suite il a gardé le système, selon lequel les serfs pouvaient racheter en argent la plus grande partie de leurs redevances. Puis, en 1646, beaucoup de villages ont conclu un contract avec la seigneurie, en intégrant leurs différentes prestations d'argent, ils ont pu racheter leurs obligations en une somme. Avec ces possibilités favorables de marché, la vie de la seigneurie et de ses villages n'a pas changé dans la direction du retour à l'économie naturelle, les relations commer­ciales ne furent pas rejetées, la production marchande des serfs restait possible. Étant donné ce fait, les formes des rentes ne sont pas reconversées en nature non plus, mais la rente en argent a passé au premier plan et en rapport avec cela, les con­ditions juridiques également sont restées favorables; les serfs de la seigneurie ont gardé le droit de migration, malgré tous les règlements du pays entier et du comitat. Les guerres à la fin du XVIe et du XVIIe siècles ont abîmé les conditions favora­bles, mais la population du paysage riche s'est régénérée assez vite pendant les années de la paix. L'étude examine le changement de la densité démographique aussi; elle a augmenté entre 1569 et 1675 de 20 à 30 personnes par km2, au milieu du XVIIIe siècle ce nombre est arrivé déjà à 57 — 58. Mais il semble, que la grandeur de la surface ensemencée en blé n'a pas augmenté dans la même mesure. Par contre, la viticulture — qui a assuré la principale partie du revenu de la population — s'est tenu du point de vue territoriale aussi, au courant de la croissance démographique. C'étaient les guerres de Silésie, qui étaient le désastre le plus grand pour la popu­lation du paysage, en perdant la Silésie, ils ont perdu leur débouché de vin le plus impor­tant, et par conséquent vers 1753 on a laissé de grandes pièces de vignes sans les cultiver ou on les a changées en terre arable. On n'a pas pu — et on n'a pas voulu non plus — introduire les normes du livre terrier, ordonné par Marie Thérèse en 1767, dans la seigneurie de Fraknó (qui vivait dans des conditions plus développées) au lieu de ces normes, on a conclu de nouveaux contracts, lesquels ont fixé essentiellement l'ancien système, basé sur la prestation d'ar­gent — qui existait déjà plus tôt. Enfin l'étude s'occupe des conditions nutritives des serfs, en constatant qu'ils consommaient relativement beaucoup de viande. En tirant la conclusion de la comparaison des salaires réels — en Alsace et à Sopron — on peut dire, qu'au paysage discuté, un aide-maçon, mais aussi un vigneron a gagné un quintal de blés en beaucoup moins d'heure de travail que ses compagnons fran­çais de l'époque. A cet égard, au XVIIe siècle il n'y avait qu'une petite aggravation, com­paré avec les conditions du XVIe siècle.

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