Századok – 1966

Tanulmányok - Mályusz Elemér: Krónika-problémák 713

762 MÁLYUSZ ELEMÉR: KRÓNIKA-PROBLÉMÁK ceci de ses prédécesseurs qui avaient trouvé tout naturel de louer unanimement tous les faits et gestes de leur roi. Au demeurant l'oeuvre des deux historiens offre les mêmes traits que Fr. Baethgen a dénoncés comme caractéristiques des historiens franciscains des XIIe —XIVe siècles. 3. La préface de János Küküllei. Küküllei fut un clerc de la cour et en écrivant la biographie du roi Louis I (1342 —1382) il se mit sciemment en opposition avec les chroni­queurs franciscains. Sa méthode d'écrivain et sa conception d'historien sont également bien caractérisées par la façon dont, dans la préface, il se réclame du Secretum secretorum du psêudo-Aristote et de Vegetius. En ce qui concerne le premier, il réussit, au prix de quel­ques ommissions d'en tirer des conclusions diamétralement opposées aux conclusions originales. En effet, alors que sa source vante les avantages du régime pacifique et con­damne la guerre, Küküllei proclame la nécessité de se faire une renommée par la guerre. La seconde citation ne date en fait pas de Vegetius, mais est tirée de 1'ouvrago d'Aegidius Romanus intitulé «De regimine principum», où elle exprime une fois de plus le contraire de ce que Küküllei y croit comprendre. En interrompant arbitrairement la série des phrases empruntées au miroir des rois, Küküllei assigne au souverain la tâche de guerroyer et de soumettre d'autres nations. En face de la conception de R. Bacon et d'Aegidius, conception caractéristique du XIIIe siècle, Küküllei représentait donc au moment d'écrire sa préface (1387/88) des vues qui seront celles de l'humanisme.

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