Századok – 1966

Tanulmányok - Pintér István: A Magyar Történelmi Emlékbizottság és az 1942. március 15-i tüntetés 329

370 PINTÉR ISTVÁN: A 'MAGY. TÖRT. EMLÉKBIZOTTSÁG I. Pintér: Le Comité Hongrois Historique d'Honneur et la manifestation du 15 mars 1942 Résumé En soumettant à Г analyse les événements déroulés fin 1941 et au début de 1942 sur le plan de la politique internationale et de celle intérieure l'auteur de la présente étude cherche à exposer les raisons et les possibilités d'ordre objectif et subjectif qui provoquèrent la chute du gouvernement Bárdossy ayant déclaré la guerre à la coalition mondiale réunissant les pays antifascistes et conduisirent au développement dumouvement de résistance hongrois et aux premiers succès de celui-ci. L'auteur explore les causes qui expliquent pourquoi les représentants démocratiques des ouvriers syndiqués, ceux de la paysannerie, ainsi qu'une partie des intellectuels et des couches bourgeoises progressistes se rangèrent derrière le drapeau hissé par le mouvement d'indépendance antifasciste. Encore que maints désaccords sérieux aient séparé ceux réunis au sein du camp — tel en premier lieu la question de la transformation intérieure du pays — ils étaient unanimes à prendre position pour la défense de l'indépendance du pays et à considérer la guerre menée aux côtés de Hitler comme étant sans issue. Initié par le Parti Communiste de Hongrie et l'aile gauche du Parti Social-Démocrate du pays le mouvement antifasciste mit au premier plan les tâches communes faisant progresser la lutte antifasciste et étant de l'intérêt de tous les membres du camp. Le succès qu'enregistra plus d'une action politique lancée en commun -t- telles la manifestation du 1e r novembre 1941, le numéro du 25 décembre du Népszava, des organisations culturelles communes — et un intérêt massif qu'ils provoquèrent, contri­buèrent, eux aussi, à accélérer le développement du mouvement. Fondé sur une analyse détaillée de la situation de la politique étrangère et intérieure l'article se penche pour continuer sur l'étude des conditions qui permirent la formation des premiers groupements organisés du mouvement et la création du Comité Hongrois Historique d'Honneur. La quasi-totalité du camp antifasciste fut représentée au sein du Comité: communistes, social-démocrates, syndicats, partis et organisations paysans, associations progressistes, chefs du front culturel, journalistes, écrivains, personnalités politiques d'esprit antifasciste. L'étude représente les phénomènes positifs et négatifs se manifestant au sein du Comité d'Honneur et la prédominance des hésitants au dépens de ceux réclamant des actions résolues. L'auteur décrit les raisons qui amenèrent le Comité d'Honneur à admettre la manifestation suggérée par les communistes pour le 15 mars 1942, anniversaire de la révolution hongroise de 1848. A la faveur des mémoires, de la presse de l'époque et des documents inédits l'auteur de l'étude cherche à esquisser les différents aspects des préparatifs de la manifesta­tion. Le Parti Communiste de Hongrie s'appliquait à concentrer toutes ses forces afin d'assurer le succès de la manifestation. Il devint évident que le succès de la manifestation pourrait en effet servir de base au développement du mouvement antifasciste en un mouvement massif et à en consolider les résultats. L'aile gauche du Parti Social-Démocrate et celle des syndicats s'employaient elles aussi en vue de garantir le succès de la mani­festation. Cependant la réaction n'était pas elle non plus sans se tenir sur ses gardes. Elle fixa la solution de la crise gouvernementale, traînant depuis plusieurs mois, aux jours précédant immédiatement la manifestation. Le président du conseil László Bárdossy venait d'être remplacé par Miklós Kállay. Le changement du gouvernement fit croire aux social-démocrates de droite et à l'aile bourgeoise du Comité d'Honneur, refusant la lutte active antifasciste, que Kállay ne se garderait pas à rompre successivement avec la politique pro-allemande et dans ce cas une démonsration massive ne ferait que paralyser la politique suivie en ce sens. Dès lors ils abandonnèrent l'idée de la démonstration massive, de surcroît, à la veille de la manifestation ils défendirent aux ouvriers d'y prendre part. Le mérite en revenait aux communistes qu'en dépit de cet état de choses près de dix mille manifestants se rassemblèrent le 15 mars dans les rues de la capitale. Par cela la première étape du combat de résistance se vit achevée dans son essence. Pour terminer l'étude soumet à l'examen les enseignements qui en découlaient.

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