Századok – 1959
ÉVES TARTALOMJEGYZÉK - Bibliográfia - A Magyarországon megjelent történeti munkák (önálló kötetek; tanulmányok; cikkek) jegyzéke (1958. július 1.–december 31.) 729
756 RÉSUMÉ Alors qu'à Zagreb, la manifestation des ouvriers et des étudiants, conduite par la bourgeoisie et l'intelligentzia du Parti du Droit avaient surtout un caractère politique et était dirigée contre les mesures de magyarisation forcée du gouvernement, dans la région de Zagorie et dans le secteur du Ban, l'affaire des armoiries et l'agitation nationaliste du Parti du Droit avaient fait éclater le mécontentement social de la paysannerie qui traversait une crise transitoire. Sur la base de rapports confidentiels et de procès-verbaux d'enquêtes officielles de l'époque, l'étude analyse les motifs de ces mouvements : perception impitoyable des impôts, abus des fonctionnaires des services de contribution et administratifs, plaintes relatives à la suppression du système des garde-frontières et des communautés de maisons. Un plan d'insurrection, datant de la même époque, témoigne qu'une partie du Parti du Droit était encline à déclencher une insurrection nationale parmi les paysans des régions frontalières, en vue de la réalisation du programme du Parti et que certains préparatifs avaient été faits dans ce sens. Cependant, la direction du parti finit par renoncer à ce projet d'insurrection et les dispositions révolutionnaires des masses se manifestèrent uniquement par des émeutes locales, dispersées et nullement organisées, ainsi que par des escarmouches sans direction uniforme et sans plan (chapitres VI et VII). Pour terminer, l'étude expose les mesures militaires prises en vue de la suppression du mouvement populaire et le compromis conclu, sous l'effet des mouvements de masse entre le gouvernement hongrois et les classes dirigeantes croates. Après son échec de 1883, le gouvernement Tisza modifia sa politique vis-à-vis de la Croatie et s'efforça de maintenir fermement entre ses mains les affaires de Croatie par l'entremise du Ban, nonmé en tant qu'homme de confiance du gouvernement hongrois et indépendant des partis croates. Le règne de 20 ans de Khuen-Héderváry en Croatie marquait la seconde phase du régime du compromis qui, dans l'essentiel, correspondait à l'ère Tisza en Hongrie : les conditions du capitalisme et le régime du compromis ce consolidèreiit et la dépendance vis-à-vis de la Hongrie se resserra, Tout cela entraîna une éclipse dans le mouvement nationale et une accalmie provisoire des mouvements de masse. I. MATVEÏEV: LA PARTICIPATION DES INTERNATIONALISTES HONGROIS A LA LUTTE MENÉE EN SIBÉRIE POUR L'AFFERMISSEMENT DU POUVOIR SOVIÉTIQUE Les travailleurs hongrois, que la Grande Révolution Socialiste d'Octobre trouva bien loin de leur patrie, n'ont point demeuré inactifs dans la lutte, que les ouvriers et les paysans delà Russie ont engagée pour la réalisation du nouvel régime social équitable, pour la paix et le bien-être de l'humanité entière. Ces travailleurs hongrois acceptèrent les grandes idées de l'internationalisme prolétarien, ils savaient bien que, lorsqu'ils luttaient côte à côte avec les prolétaires et paysans russes pour la victoire de la révolution prolétarienne en Russie, ils luttaient en même temps pour l'avenir de leur propre patrie, pour la victoire du socialisme en Hongrie. Outre ce fait, l'activité révolutionnaire des internationalistes hongrois, leur participation active et dévouée à la guerre civile de la Russie soviétique, à la création et à l'affermissement du pouvoir soviétique sur le territoire de la Sibérie, est la preuve éclatante de la solidarité prolétarienne, de l'immense aide franternelle fournie au parti communiste et à tout le peuple soviétique. Les groupes sociaux-démocrates formés parmi les prisonniers de guerre hongrois en Russie, pendant la première guerre mondiale, sont, dès 1916, entrés en rapport avec les organismes blochéviks de Sibérie. La majorité des prisonniers de guerre s'est prononocée déjà au temps de la révolution de février pour les bolchéviks, puis participa après la révolution d'octobre, à la répression des insurrections contre-révolutionnaires de Sibérie. La flamme puissante du sentiment de l'internationalisme s'alluma, en particulier, au début de l'année 1918, lorsque le bloc impérialiste germano-autrichien passa à l'attaque contre le pouvoir soviétique. De par la Sibérie, on organisait des meetings de protestation parmi les prisonniers de guerre, qui exigèrent la cessation immédiate de l'offensive. Les alliances des prisonniers de guerre venaient de se former, puis, au mois d'avril 1918, le congrès des prisonniers de guerre fut ouvert à Irkoutsk. Nombreux furent les prisonniers hongrois qui, sur l'appel du congrès, entrèrent dans l'Armée Rouge, et n'épargnèrent point leur vie dans la lutte engagée contre les Tchèques blancs,, se distinguant, en particulier, dans la défense de Barnaoul.