Századok – 1959

ÉVES TARTALOMJEGYZÉK - Bibliográfia - A Magyarországon megjelent történeti munkák (önálló kötetek; tanulmányok; cikkek) jegyzéke (1958. július 1.–december 31.) 729

RÉSUMÉ 755 1831 et 1832, consacrées à la vie politique du comitat. Or ce sont précisément ces années que l'étude d'Etienne Barta soumet à l'analyse. L'auteur a recours à la critique de sources pour analyser les écrits politiques de Kölcsey, restés de cette époque. L'étude simultanée des documents contemporains provenant des archives lui permet aussi de con­stater que, la littérature spéciale ne connaissant pas les circonstances et souvent même la date de la rédaction de ces écrits, appréciait mal leur importance. De ces erreurs découla nécessairement une interprétation erronée de l'évolution politique de Kölcsey, et du rythme même de son évolution. L'étude constate que, dans ces années, Kölcsey n'est pas encore en avance sur son temps, quant à la compréhension de la nécessité de la trans­formation sociale, mais suit le processus de développement lié au mouvement de réforme national alors encore à ses débuts. Le changement brusque qui s'opéra dans le mouvement de réformes aussi bien que dans l'évolution individuelle de Kölcsey deterait, d'après l'auteur, du moment où, en 1831 — 32, le gouvernement soumit les projets de réformes élaborés pour la diète suivante, à des débats poursuivis à l'échelle nationale. Les projets touchaient tous les domaines de la vie sociale, mais restaient de caractère conservateur, selon l'intention du gouvernement. L'opinion publique partisane des réformes, s'affermissant de plus en plus, utilisa les débats organisés aux comitate pour grouper les forces éparses et non organisées de l'opposition autour d'un programme franchement progressiste. Les partisans des réformes ayant acquis la majorité dans certaines comitate, cherchaient à s'allier pour prendre une position commune concernant les principales revendications bour­geoises. Au comitat de Szatmár, Kölcsey, vrai promoteur de la commission d'étude des projets centraux, mettait au point les remarques du comitat sur les projets. Confor­mément aux directives de l'opposition, ces remarques tendaient vers les réformes sociales fondamentales et appuyaient, avec bien des précautions, il est vrai, les objectifs de la suppression du servage, de la liquidation des rapports de propriété féodaux, de la réali­sation de la liberté de penser et de la liberté de parole, de l'égalité de droit des cultes, et de la juridiction bourgeoise basée sur l'égalité devant la loi, etc. Kölcsey se consacre pedant plus d'une année aux projets de réformes ; c'est alors que le politicien d'un comitat mesura pour la première fois tous les problèmes du pays, c'est dans ces mois de méditations qu'il devint un homme politique d'importance nationale, et un des meil­leurs connaisseurs des besoins de son peuple. A la diète, comme député du comitat de Szatmár, et en possession des expériences recueillies à cette époque, il devint aux côtés de ses excellents frères d'armes, l'orateur le plus efficace et l'appui dévoué de toute aspira­tion progressiste. L'examen des remarques fut jusqu'à présent négligé par les recherches historiques hongroises. L'auteur effectue cet examen, fixe la place des remarques du comitat de Szat­már parmi celles des autres comitate, représentant chacun un niveau différent de progrès, et précise les détails des luttes menées par Kölcsey au comitat pour l'acceptation des principes progressifs de ces remarques. Les résultats de l'étude importent surtout du fait de l'éclaircissement des étapes du progrès politique de Kölcsey, et de l'intégration de sa voie individuelle dans le processus de l'évolution nationale du mouvement de réforme hongrois. L. KATUS: f LA PQLITIQUE CROATE DU GOUVEREMENT TISZA ET LES MOUVEMENTS POPULAIRES DE CROATIE EN 1883 (II. PART) C'est dans le cadre de cette action de magyarisation du gouvernement commun de Croatie que s'inscrivent l'usage officielle des deux langues — croate et hongroise —, ainsi que l'application obligatoire d'inscriptions hongroises ·— à côté des inscriptions en langue croate — dans les armoiries apposées au fronton des édifices de l'administration commune. Après l'introduction graduelle des inscriptions hongroises dans les villes de province, on tenta d'introduire cette mesure à Zagreb. Mais la population de cette ville protesta par une violente manifestation de masse qui ne tarda pas à gagner les autres villes croates, ainsi que la paysannerie des régions frontalières de Zagorie et du Ban. L'étude expose en détail les complications politiques auxquelles a donné lieu l'affaire des inscriptions, les séances du C onseil des Ministres de 21 et 22 août 1883, les divergences de vues survenues dans la question entre le gouvernement hongrois, le souverain et le Ban de Croatie d'une part, et le parti gouvernemental croate de l'autre, divergences qui devaient aboutir à la suspension de la Constitution croate et à la nomination d'un commissaire royal. 35*

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