Századok – 1956
BIBLIOGRÁFIA - A Magyarországon megjelent történeti munkák (önálló kötetek; tanulmányok; cikkek) jegyzéke (1956. január 1. — június 30.) 854
RÉSUMÉ 881 GÉZA VINCZE : ADY ET LES MOUVEMENTS RÉVOLUTIONNAIRES RUSSES Endre Ady, une des figures les plus remarquables de la littérature européenne des deux premières décades du XXe siècle, «l'oiseau des tempêtes» de la révolution hongroise démocratique bourgeoise a suivi les mouvements révolutionnaires russes de son époque avec vif intérêt. Ce sont les grands poètes et écrivains russes — Pouchkine, Lermontov, Gogol, Tourguéniev, Dostoïevski et Tolstoi — qui avaient attiré l'attention du poète fort sensible aux problèmes sociaux sur la Russie et le peuple russe. Mais indépendamment de ces influences Ady se tourna vers les mouvements révolutionnaires russes par ce qu'il s'efforçait à voir tous les événements de son époque dans la perspective de la politique mondiale. De bonne heure — beaucoup plus tôt que ses contemporains — il reconnut les rapports qui existaient entre les luttes que le peuple russe opprimé poursuivait pour son indépendance et celles du peuple hongrois. Déjà en 1901 Ady écrivit un article sur les manifestations d'étudiants qui se déroulèrent dans les écoles supérieures et aux universités russes contre la politique du gouvernement russe concernant l'enseignement. Par la suite des passages consacrés aux mouvements révolutionnaires russes se rencontrent régulièrement dans ses ouvrages et ses articles. La guerre russo-japonaise et la révolution russe démocratique bourgeoise qui s'intensifia en 19Û4 et surtout en 1905 lui fournissent de nouveaux sujets. Déjà en 1905 c'est la révolution russe q u i constitue le motif principal d'un de ses poèmes qui parut le 15 janvier de cette année dans le Budapesti Napló. A partir de ce moment la révolution russe est un sujet qui réapparaît continuellement dans ses poèmes et ses articles. Il suit avec intérêt les différents événements de la révolution russe, il écrit des articles sur la défaite de Chusima, la révolte qui avait éclaté sur le croiseur Patiomkine, sur le soulèvement de décembre 1905 à Moscou, etc. Après l'échec de la révolution russe des thèmes ou des «annotations» ayant trait au problème russe continuent à apparatre dans les écrits d'Endre Ady. Les rapports entre la monarchie et la Russie s'enveniment de plus en plus, la guerre approche à pas de géant, mais la propagande de guerre, le nationalisme n'ont aucune influence sur Ady. Même pendant la guerre, en dépit des difficultés d'information, il se rend compte de la force considérable du mouvement révolutionnaire russe, de la classe ouvrière russe. Ce sont ces mouvements qui soutiennent la foi révolutionnaire du poète déjà gravement malade. La reconnaissance du rôle historique du prolétariat était l'enseignement important qu'Endre Ady a tiré des événements révolutionnaires russes, enseignement selon lequel les révolutions bourgeoises du XXe siècle et par conséquent la révolution bourgeoise hongroise devaient être dirigées par le prolétariat. ALEXANDRE MALLER: SZEMERE ET MARX Le fondateur du socialisme scientifique, Marx et Bertalan Szemere, président du gouvernement révolutionnaire hongrois de 1849 ont entretenu des relations durant près de 10 ans. D'abord, ils ne faisaient que s'observer de loin, puis commença une correspondance vive qui aboutit à la connaissance personnelle et à la collaboration. La ressemblance — quoique apparente — de leurs principes en était la base. La présente étude cherche à compléter l'histoire de ces relations qui ne furent point ignorées par les contemporains. Ce fut tout d'abord l'anti-kossuthisme qui les liait. Cependant, cet anti-kossuthisme eut des raisons bien différentes chez l'un et chez l'autre. Dans les années 1850— 1860, l'anti-kossuthisme de Marx fut doctrinal, tandis que celui de Szemere se nourrit de raisons privées : Szemere croyait voir dans l'anti-kossuthisme de Marx un appui personnel. Marx, de son tour, considéra Szemere comme le chef éventuel de l'aile gauche radicale de l'émigration hongroise. C'est le 4 février 1852 que le nom de Szemere est mentionné pour la première fois dans la correspondance de Marx et Engels ; à partir de ce jour, et durant une année, il y figure fréquemment. L'an 1852 est la première étape de la grande attaque de Szemere