Századok – 1956

BIBLIOGRÁFIA - A Magyarországon megjelent történeti munkák (önálló kötetek; tanulmányok; cikkek) jegyzéke (1956. január 1. — június 30.) 854

880 RÉSUMÉ plantes exigeant une culture intensive et des commencements d'un élévage moderne, la cultivation des plantes traditionnelles (vin, blé, laine) en vue de la vente au marché devint aussi plus régulière. L'essor pris par la production des denrées agricoles accéléra la désagrégation du servage. La constitution d une mince couche de paysans riches fut accompagnée par la formation de masses d'ouvriers agricoles, ce qui permit aussi aux paysans riches d'employer un nombre toujours croissant de salariés. A côtés de ces travaux agricoles les ouvriers agricoles étaient obligés d'entreprendre des travaux indu­striels à domicile et d'autres travaux non-agricoles pour gagner leur subsistance. La différenciation de la paysannerie duc en premier lieu à des raisons économiques d'impor­tance capitale, était aussi favorisée par les différences juridiques et autres qui existaient entre les diverses catégories de serfs. Les serfs plus riches essayaient en outre de rejeter les charges publiques et seigneuriales sur les serfs plus pauvres. Toutes ces circonstances contribuaient à accentuer le désaccord entre les serfs. L'opposition fondamentale de cette époque était cependant celle qui existait entre les serfs soumis à l'oppression féoda­liste et la noblesse parasite qui les exploitait, opposition qui ne sera résolue que par la révolution bourgeoise. FRANÇOIS PÖLÖSKEI : LE MOUVEMENT PAYSAN DE 1868 DANS L'ALFÖLD Peu de temps après le «compromis» austro-hongrois de 1867 a eu lieu dans l'Alföld le mouvement paysan «Asztalos» hostile au compromis. Par suite d'un développement historique spécifique, la différenciation de la paysannerie était plus grande dans cette région que dans les autres parties du pays. La majorité décisive de la population apparte­nait à la paysannerie pauvre et dénuée de terre, dont la situation était aggravée par la mauvaise récolte des années qui suivirent 1860, ainsi que par le fait que les lois de 1848 ne leur avaient apporté pour ainsi dire aucune amélioration notable. Ces facteurs contribuè­rent largement à l'humeur belliqueuse des paysans. Les mouvements paysans antérieurs au compromis avaient atteint leur point culminant an 1866. Bien que, déjà à cette époque, les revendications éenomiques étaient liées à des revendications d'indépendance dirigées contre l'absolutisme autrichien, ces mouvements des «chercheurs des terres libres» avaient encore un caractère nettement local : les paysans pauvres des différents bourgs de campagne agissaient indépendamment, la lutte prenait des formes variées. Ce furent les causes de leur échec. Le mouvement paysan déclenché en 1867 fut provoqué par le fait que la paysan­nerie avait perdu les espoirs qu'elle avait mis dans le parti de Deák (on avait commencé la perception des arrérages de l'impôt, les conseils municipaux prenaient des mesures antipopulaires, etc.). Ce mouvement avait les mêmes bases que les mouvements de 1866, mais il prit bientôt des proportions beaucoup plus grandes et était plus organisé. L'in­fluence de Kossuth et de Madarász, les attaques dirigées par «l'extrême gauche» contre le compromis, ainsi que le travail organisateur de Jean Asztalos jouèrent une rôle important. Au cours de ses combats dirigés contre le compromis «l'extrême gauche» supportée par Kossuth et Madarász organisa partout dans le pays des «cercles démocratiques». C'est à ce mouvement que se rallia à Kecskemét Jean Asztalos, avocat toujours prêt à lutter pour les intérêts du peuple qui, par ses proclamations et ses discours, invita la paysannerie à réaliser la vraie indépendance. A mesure que cette organisation s'étendit, elle devint de plus en plus le mouvement d'indépendance démocratique et social des paysans sans terre. Le gouvernement s'efforça d'anéantir ou au moins d'isoler ce mouvement par la terreur et par une propagande en faveur du parti de Deák. Dans cette question il pouvait compter sur l'appui du parti central gauche qui redoutait le mouvement populaire. «L'extrême gauche» qui, au début, avait soutenu le mouvement et avait pris l'initiative de ses formes organisées, s'effraya également des tendances à l'indépendance et à l'opposition de classes qui se manifestaient dans les cercles démocratiques constitués dans l'Alföld. C'est pourquoi, tout en condamnant les opérations de terreur du gouvernement, elle prit position contre la personne de Asztalos et le caractère social du mouvement. Ce mouve­ment de la paysannerie pauvre de l'Alföld échoua par suite de la terreur du gouvernement, de la politique du parti central gauche et de l'extrême gauche et en conséquence de sa propre faiblesse (qui se manifesta p. ex. par le manque de programme agraire général). Jean Asztalos fut arrêté et séparé définitivement de la population paysanne de l'Alföld.

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