Századok – 1952

Szemlék - Claude; Henri: Oú va l’impérialisme américain? (ism. Aranyossi Pál) 834

RÉSUS1É 851 Görgey le chef militaire depuis longtemps attendu de la révolution, il lui a donné plein pouvoir en mat ière militaire, de sorte que Csányi ne pouvait s'opposer de lui avec l'énergie nécessaire ni même en décembre 1848, quand Görgey a abandonné sans combat une grande partie du pays à l'ennemi qui s'avançait. Quand au dernier jour de l'année, le parlement hongrois a quittç la capitale, Kossuth a nommé Csányi commissaire de l'évacuation. Csányi a pleinement satisfait à ses devoirs et il a quitté le dernier la capitale évacuée. Au milieu de janvier 1849, à la demande de Kossuth, il est allé comme commis­saire en Transylvanie auprès du général victorieux, Bem. Ici il devait assumer des tâches très lourdes : chef militaire excellent, Bem n'a toléré dans ses affaires aucune ingérence du pouvoir civil, les Roumains et les Saxons, incités par la réaction de Vienne, se sont soulevés. Csányi a lutté pendant quatre mois contre ces problèmes qui ont paru inso­lubles dans un pays en désordre. Il a essayé de remplir avec honnêteté toutes les tâches <]ue Kossuth lui a confiées : il a dispensé la conduite militaire des soucis de l'adminis­tration civile, il a assuré à l'armée des recrues, de l'argent, des fusils, des canons et des munitions, il a rétabli l'ordre, le respect des autorités et de la loi, il a essayé de créer les conditions premières d'une paix avec les nationalités, il a défendu le paysan roumain contre la vengeance du seigneur hongrois, et en général, il a lutté contre le prolongement arbitraire de l'exploitation seigneuriale. Son activité en Transylvanie a également des aspects négatifs : ainsi en ce qui concerne la question nationale, il n'a pu franchir, malgré tous ses efferts, le cadre étroit du nationalisme de la noblesse, d'autre part, dans ses rapports avec Bem, il n'a pu assurer dans tous les domaines une collaboration sans incidents entre la direction civile et militaire. Cependant, il est hors de doute que même dans ces questions il a suivi fidèlement les directives de Kossuth et a servi les intérêts de la guerre d'autodéfense. Â la fin d'avril 1849, Kossuth l'a rappelé et l'a nommé ministre des communi­cations. Dans la période de décadence de la révolution, dans des circonstances nou­velles sa figure s'est effacée, sa collaboration avec Kossuth a été moins fructueuse. C'est à ce moment que s'est mainfestée son erreur principale : il a eu confiance en Görgey, il l'a considéré comme un gage de la lutte victorieuse et il a fait tout son possible pour aplanir les différends surgis entre Kossuth et Görgey. Toutefois, il est resté fidèle à la conception de Kossuth et a voulu persuader Görgey à continuer la guerre jusqu'au bout. Après l'aggravation définitive de la ^situation militaire, il a aidé à convaincre Kossuth que la dictature de Görgey pouvait assurer une paix favorable à la nation tout entière. Quand il a reconnu son erreur, il a prouvé avec sa mort librement choisie sa fidélité à la cause qu'il ne pouvait plus servir avec sa vie. La réaction victorieuse, le fit exécuter le 10 octobre 1849. L. FARKAS — G. RADÓ : KOSSUTH ET L'INDUSTRIE DE GUERRE DE LA GUERRE D'INDÉPENDANCE HONGROISE En septembre 1848, à lajveille de la guerre d'indépendance, la Hongrie n'a possédé ni forces armées, ni industrie de guerre. La grande industrie à peine développée à cause de l'oppression coloniale centenaire de l'Autriche et l'industrie manufacturière qui se débattait dans les chaînes du système de corporations en pleine crise ne pouvaient même satisfaire aux demandes de la consommation civile. Le premier gouvernement respon­sable hongrois n'a pu armer pas même les bataillons de garde nationale destinées à main­tenir l'ordre public et les miliciens ont marché contre Jellacié, l'envahisseur, avec des faux redressées. Kossuth, à la tête du Comité de défense, a créé presque de rien des fabriques, il a procuré des machines, a recruté des spécialistes, il a mis au jour les sources de mati­ères premières du pays et a organisé en si peu de temps et avec un tel succès l'industrie de guerre — d'après un plan préétabli, mûrement réfléchi — qu'à la suite de son travail la fabrication des armes et des munitions s'est accrue d'une façon considérable encore dans les derniers mois de l'année 1848 et l'équipement de la nouvelle armée s'est amélioré. Ce développement s'est poursuivi même après la fuite du gouvernement à Debrecen et les troupes de honvéds, suffisamment munies de canons, de fusils, de munitions et d'autres articles de guerre de première nécessité, ont battu, au printemps 1849, dans des combats glorieux les forces autrichiennes armées jusqu'aux dents. Kossuth fut le premier homme d'Etat hongrois qui a nationalisé, dans l'intérêt du peuple, des fabri-

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