Századok – 1952

Szemlék - Claude; Henri: Oú va l’impérialisme américain? (ism. Aranyossi Pál) 834

850 RÉSUMÉ réformes très modérées en ее qui concerne le servage. Derrière la chambre basse se trou­vait la chambre haute composée de grands propriétaires, et derrière elle le gouvernement devienne. Pendant quatre mois la cause des réformes en général, et celle de la réforme du servage, en particulier, n'a fait que des progrès infimes. La chambre basse était prête à se contenter de certaines mesures preparatives et à ajourner le problème du rachat à la diète suivante, mais la chambre haute s'y est opposée. C'est alors qu'intervint la révolution de février à Paris, la révolution de 13 mars à Vienne et celle du 15 mars à Pest. Kossuth devint le maître de la situation et fit accepter l'une après l'autre par la diète et le gouvernement, épouvantés par les révolutions, les lois assurant la transformation bourgeoise et l'indépendance du pays. La Çhambre basse accepta dans la matinée du 15 mars l'introduction de l'égalité devant l'impôt et l'abolition du servage. Après le retour de la délégation chargée d'exposer devant la Cour les revendications de la diète, on-a rédigé tout de suite dans la séance du 18 mars, qui a duré du matin jusqu'à minuit, les lois sur l'exemption de la paysannerie des charges seigneuriales et sa libération du pouvoir seigneurial. On a en môme temps déclaré que le dédommagement des propriétaires fonciers sera la tâche de l'État. L'abo­lition du servage de 1848 a eu de nombreuses lacunes, mais elle doit malgré cela être ч considérée comme un grand résultat qui fut avant tout /'oeuvre de Kossuth. I. BARTA : * KOSSUTH ET CSÁNYI L'étude présente les rapports qui ont existé entre Kossuth et Csányi, un des éminents représentants de la noblesse libérale, à l'époque des réformes et pendant la guerre d'indépendance de 1848/49. Les racines de cette amitié remontent au commen­cement de la carrière politique des Kossuth, quand Csányi, à la tête de l'aile gauche de l'opposition du comitat Zala, a lutté pour la libération de Kossuth emprisonné. Plus tard, dans les années quarante, Csányi se trouve aux côtés de Kossuth dans la lutte que celui-ci mène pour libérer la Hongrie des chaînes du féodalisme et pour liquider avant tout l'oppression coloniale, et pour assurer l'indépendance nationale contre le pou­voir oppresseur des Habsbourg. Csányi est un représentant typique de la noblesse moyenne qui, à défaut d'une couche bourgeoise forte, est à la tête du combat pour la transformation bourgeoise de la Hongrie et qui appuie toutes les initiatives de Kossuth et lutte pour leur réalisation. Après la victoire de la révolution de mars 1848 Kossuth nomme Csányi com­missaire du gouvernement dans les comitats situés au bord de la Drave où Jellacié, mercenaire de la réaction autrichienne, menace la liberté hongroise. Csányi, premier commissaire du gouvernement chargé de plein pouvoir, organise, à l'aide de Kossuth, l'armée hongroise de la Drave, démasque l'infidélité des anciens officiers impériaux, empêche deux fois la t rahison des anciens commandants impériaux qui voudraient passer avec l'armée difficilement organisée dans Ге camp ennemi et, à l'aide du peuple soulevé, il conduit la nouvelle armée populaire hongroise à sa première grande victoire contre .Tellacic (Pákozd, le 29 septembre 1848). L'armistice conclu après la victoire de Pákozd, contre la volonté de Csányi, est la source de nombreuses erreurs : l'armée hongroise ne poursuit pas l'ennemi en fuite, elle ne vient pas au secours de la révolution d'octobre de Vienne déclenohée dans l'intérêt des Hongrois, et malgré les instances pressantes de Csányi, elle ne traverse la frontière hungaro-autrichienne qu'après l'arrivée de Kossuth au camp. A ce moment il est déjà trop tard : l'armée hongroise perd la bataille de Schwechat (30 octobre) et l'armée du tyran occupe .Vienne. Csányi n'était pas respon­sable de cet échec : il a, dès le début, reconnu dans la révolution de Vienne la mani­festation grandiose de la solidarité des peuples révolutionnaires, il a lutté sans cesse pour le déclenchement de l'offensive, contre la lâcheté, l'insouciance et la trahison, et ce n'était pas sa faute si l'offensive n'a été déclenchée qu'au moment où l'ennemi, faible au début était déjà supérieur en forces. Après la défaite, Kossuth a nommé Görgey chef de l'armée et il est resté quel­ques jours à Presbourg pour organiser avec Csányi et Görgey la résistance contre une éventuelje attaque de l'ennemi. C'est là que s'est approfondie l'amitié de Kossuth et de Csányi, mais c'est également de là que date l'erreur qui a empêché Csányi de recon­naître plus tard le vrai caractère de Görgey et d'employer contre lui son plein pouvoir de commissaire civil. Kossuth, et avec lui tout l'état-major révolutionnaire, a vu en

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