Századok – 1952

Szemlék - Claude; Henri: Oú va l’impérialisme américain? (ism. Aranyossi Pál) 834

RÉSUMÉ I. SZABÓ: KOSSUTH ET L'ABOLITION DU SERVAGE Dane la première moitié du XIX e siècle les conditions objectives d'une trans­formation libéralo-capitalisto de la société hongroise furont données, l'approfondis­sement des contradictions internes du féodalisme et de son antagonisme avec le capita­lisme s'accentua. Ce fut Kossuth qui déclencha l'attaque décisive pour l'abolition du servage, quand, en janvier 1841, après un emprisonnement de trois ans, il fut chargé de la rédaction du journal Pesti Hirlap. Kossuth a lutté sur les pages de ce journal avec un courage intrépide pour la liberté — évidemment bourgeoise — de la terre et il a pré­senté cette revendication comme une exigence imposée par l'époque. C'est encore en 1841 qu'il exposa son plan relatif au rachat général et obligatoire des charges seigneu­riales, réalisable en partie à l'aide d'un dédommagement accordé par l'État. À cause des difficultés pratiques qui ont empêché la réalisation de ce projet, il se contenta d'abord à exiger le rachat obligatoire, imposé aux propriétaires terriens et, à cet effet, il proposa une aide financière de la part du Trésor et le dédommagement des propriétaires par des terres. L'idéal de Kossuth fut la nation bourgeoise délivrée des chaînes du féodalisme, idéal qui ne put être réalisé d'après lui qu'avec la libération du pays de sous le joug de la dépendance politique et coloniale des Habsbourg. Afin d'obtenir l'indépendance du pays, Kossuth a voulu réaliser une union d'intérêts des membres de la nation sous la conduite de la noblesse. Cependant cette union a impliqué, d'après Kossuth, la libé­ration des serfs, à laquelle la noblesse aurait dû consentir librement. La campagne de Kossuth provoqua une réaction très vive : la presse conservatrice et cléricale servant les intérêts de la grande propriété a attaqué avec colère et ironie Kossuth et ses adeptes. D'après le programme immédiat de Kossuth le serf aurait dû racheter la terre, mais il était pauvre et dans le pays — à cause de sa position coloniale — il y avait un man­que d'argent très dangeureux. On a inventé divers projets pour la solution de ce pro­blème d'argent, mais aucun d'eux n'était réalisable, et d'ailleurs il était impossible de trouver un plan acceptable. La diète de 1843/44 ne fit aucun progrès en ce qui concerne la solution du rachat. Déçu, Kossuth ne croyait plus à la libération des serfs à l'aide de la noblesse, il s'est fixé comme but la réalisation de l'union et de la mobilisation de la noblesse progressiste et du peuple. Kossuth n'intervint dans le débat sur le problème du rachat, c'est-à-dire sur la libération des serfs — débat devenu moins vif dans les années 1842 — 46 — qu'en 1846, après le soulèvement paysan de Galicie. Sous l'influence de ce soulèvement, il a pensé à la possibilité d'un rapprochement entre le gouvernement de Vienne et la paysan­nerie, rapprochement qui aurait de nouveau eu pour résultat la perte de l'indépendance du pays. À cause des intrigues du gouvernement de Vienne, Kossuth a dû renoncer à rédiger le journal Pesti Hirlap et a dû exposer ses plans dans un petit journal heb­domadaire. La censure a souvent empêché la publication de ses articles. Dans ses nou­veaux projets, Kossuth a proposé le dédommagement partiel des seigneurs à l'aide des impôts d'État. Aux conférences de 1846 — 47 de l'opposition — composée également de propriétaires terriens —, Kossuth a dû faire des concessions et l'opposition a accepté avant la diète de 1847 — 48 un programme relatif au rachat perpétuel qui par sa rédaction vague n'a promis aucun résultat. En effet, la discussion du problème des serfs n'a pas commencé sous des meilleurs auspices à la dernière diète des ordres inaugurée le 12 novembre 1847. L'opposition dirigée par Kossuth n'a pas eu une majorité solide à la chambre basse, les députés de l'opposition n'ont obtenu l'autorisation de leur comitat que pour le vote de certaines

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