Századok – 1912

Kisebb közlemények - Kont Ignácz: II. Rákóczi Ferencz utolsó emlékirata a franczia udvarhoz 207

211 kisebb közlemények. de Croatie et de Dalmatie, il pourra toujours fomenter des factions dans le royaume de Naples et soutenir les espérances des mal-intentionnés. Tout ceci bien digéré, personne ne disconviendra peut-être qu'il serait de l'intérêt commun des Alliés de faire à l'Empereur une diversion en Hongrie, diversion qui avait été si utile, et qui avait si peu coûté la dernière guerre, mais qui a été par cette même raison si funeste à la nation et à moi. Il est certain que la disposition de la nation est telle aujourd'hui qu'elle avait été alors. Ses griefs étaient plâtrés d'abord, mais après la paix de Passarovicz tout a été remis sur l'ancien pied. Je ne suis pas moins zélé pour ma patrie, et je suis encore engagé par des serments à soutenir la liberté et le droit de ma principauté. Mais l'expérience passée m'a appris qu'on pourrait bien étourdir les ennemis par un mouvement subit, mais qu'on ne saurait soutenir cette entreprise sans le secours d'un corps de troupes quand il ne serait que médiocre. Il faut des armes pour armer celles de la nation désarmée depuis la dernière guerre. Il faut des officiers pour mettre à leur tête, et de l'argent pour les payer. Les espèces sont extrêmement rares dans le pays ; les impôts et exactions faites surtout au commencement, rendraient l'entreprise odieuse. L'Empereur n'a dans tout le pays que deux régiments espagnols de cavalerie qu'il n'a osé faire sortir, crainte de désertion. La garnison des places est fort au-dessous du nécessaire. J'ai des officiers connus et accrédités sur les frontières. Un pour­rait entrer par l'angle que forment la Silésie et la Pologne ; ces peuples quoique fort, voisins d'Autriche, sont des montagnards toujours prêts à remuer. L'autre pourrait entrer par le duché de Makovitz, l'autre par celui de Munkatz et un autre dans la Transylvanie. Chacun de ces officiers trouverait des Polonais, des Moldaves, enfin des gens des frontières, et après avoir tout concerté avec les chefs bien intentionnés, en y entrant tous au temps destiné y causeraient une incendie générale. Ce ne serait qu'un feu de paille qui serait bien dangereux pour moi, et qui causerait une dépense inutile, si on n'établit pas une communication pour fournir par la suite les secours dont on a parlé. Si j'ai soutenu la guerre presque neuf ans, ce n'a été que par le moyen de la monnaie de cuivre dont on a été si dégoûté à la fin que des billets de banque en France, et on ne pourrait plus songer à l'introduire. Comme les intérêts des Alliés se trouveraient unis dans cette entre­prise, ainsi qu'il a été représenté, l'Espagne pourrait fournir les troupes et Rembarquement ; les galères de France serviraient d'escorte, une escadre de vaisseaux combinés de France et d'Espagne pourrait bombarder Trieste et ensuite Fiume, pendant que les Espagnols s'empareraient de Buccari et s'y fortifieraient pour en faire une place d'armes. On ne transporterait dans cette expédition que trois ou quatre mille hommes d'infanterie pour bien garnir cette place, et quelques centaines de dragons démontés qu'on pourrait remonter dans le pays, pour pouvoir les envoyer reconnaître autour de la place. Il serait nécessaire d'envoyer avec ces troupes le sieur Ratki,1 maréchal de camp, puisqu'il est fort apparenté et accrédité dans le pays entre la Drave et le Danube. II y serait comme de ma part pour prendre possession de cet héritage. Le général espagnol publierait d'abord dans le pays, que son roi n'avait pas dessein de faire des conquêtes dans un royaume libre, comme est la Croatie ; que son dessein n'a été que pour mettre en possession de son héritage le Prince Ragotzi, Prince de Tran­sylvanie, le seul et unique rejeton des illustres familles de Zerini (Zrinyi) 1 Ráttkit Rákóczi még 1711 előtt ajánlotta volt XIV. Lajosnak. 1. Hongrie, XI. köt. 213 fol.

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