Századok – 1912
Kisebb közlemények - Kont Ignácz: II. Rákóczi Ferencz utolsó emlékirata a franczia udvarhoz 207
212 kisebb közlemények. et Frangipani, autrefois les plus forts piliers et soutiens des libertés de la Nation ; qu'ainsi bien loin d'exercer quelqu'inimitié, ils seront toujours prêts, eux-mêmes, à soutenir les Droits et libertés des nations de Croatie et Dalmatie. Voilà comme il faudrait d'abord sonder les esprits des habitants que le Sieur Ratki sait fort bien ménager. Les fortifications achevées, on établirait des inagazins, et on augmenterait ou diminuerait les troupes selon que l'on jugerait à propos de faire jusqu'au temps dont on parlera, car les Allemands ayant pu être informés par Bohn1 de mon projet, tandis que je serai en Turquie, ils ne seront pas sur leurs gardes de ее côté-là. Cette expédition ainsi faite, le Roi très chrétien envoyerait un ambassadeur, homme de guerre, à la place de Monsieur de Villeneuve,2 qui représenterait les raisons de cette entreprise pour dissiper les ombrages que les ennemis pourraient donner à la Porte, comme si le roi de Naples voudrait faire des conquêtes sur leurs côtes. 11 demanderait en même temps l'agrément du Grand Seigneur pour mon retour sur les vaisseaux du Roi. Mon départ donnerait occasion à mes officiers d'aller en Pologne et Moldavie sous prétexte de plus grande facilité de vivre ; car je connais assez combien les Turcs appréhendent les Allemands, pour être convaincu qu'ils n'accorderont jamais le passage, ni à moi, ni à eux jusque sur les frontières, puisqu'il est stipulé par la Paix que je sois tenu éloigné de Hongrie et de Transylvanie. Après l'heureuse réussite de cette expédition, les ports de l'Empereur détruits, de toute communication avec Naples coupée, le roi Charles pourrait venir avec toutes ses forces en Lombardié, ne laissant que des troupes du pays dans Capoue et Gaëte. Par ce moyen les Napolitains à eux-mêmes, en inspirant aux grands l'envie de l'accompagner par principe d'honneur et de gloire, il n'aurait rien à craindre d'eux, mais au contraire si le Roi voulait rester à Naples, comme il ne le pourrait sans troupes espagnoles, celles-ci causeraient toujours quelque mécontentement à la longue. On pourrait me dire que s'il arrivait quelque malheur en Lombardié, le moindre détachement que les Allemands feraient, pourrait occuper tout le royaume, qu'on aurait laissé sans roi et sans troupes. C'est de quoi je ne disconviens pas, mais la personne du Roi avec peu de troupes n'empêcherait pas cette Révolution, et il serait bien embarrassé, s'il s'y trouvait en personne. Les Allemands qui entreraient, resteraient toujours coupés, et les affaires rétablies en Lombardié, rétabliraient celles de Naples. Le port de Buccari est si bon, que je crois que le roi d'Espagne y pourrait établir ses galères dans le petit port d'el-Ré et si on apprivoisait les habitants, la chiourme serait aisée à trouver. Les peuples accoutumés à ces sortes d'expéditions, ne trouveraient pas tant de difficulté que dans l'entreprise d'Oran. La contenance des Allemands ferait d'abord voir ce que l'on pourrait espérer de la suite de cette entreprise, et lorsqu'il faudrait entamer la guerre en Hongrie, entreprenant les opérations d'une manière différente que celle que j'avais proposée, dix mille hommes d'infanterie et quatre mille de cavalerie suffiraient pour agir en côtoyant les frontières turques. Je ne demanderais que quelque centaine de Français pour m'en faire une garde. La France fournirait l'argent, les armes et des officiers. J'éviterais toute action générale avec ces troupes, et je ne m'en servirais que pour enlever 1 Bohn árulásáról Rákóczi az 1734. év végén értesült. Az elfogatásáról szóló okmányokat 1. a Revue de Hongrie 1910. jan. és febr. számában. 2 A franczia nagykövet a Portánál.