Századok – 1903

Értekezések - ÓVÁRY LIPÓT: Az 1866-iki hadjárat és a magyar emigráczió 16

34 ÓVÁllY LIPÓT. fölingerelte Lamarmorát, mint Jaciniliez intézett következő leveléből látjuk : Kedves collega ! Megkaptam Usedom jegyzékét, mely valódi remek példánya az illetlenségnek és tudatlanságnak. Mondja meg a porosz követ­nek, hogy nem érek rá neki válaszolni. Igazán mondva pedig azért nem válaszolok, mert nagyon kellemetlen dolgokat kellene neki mondanom, a mi e pillanatban nem tanácsos. aux obstacles intermédiaires : ils chercheront plutôt à pousser leur adver­saire dans ses derniers retranchements et jusqu'à ses dernères ressources. Ils ne se contenteraient pas après une victoire d'occuper tel territoire qu'une paix favorable pourra leur faire garder. Au contraire et sans égai'd pour la configuration territoriale future, ils tâcheront avant tout de rendre la victoire définitive, complète et irrévocable. Une telle défaite infligée à l'adversaire par leurs efforts réunis leur donnerait, à chacune dans sa sphère, un ascendant moral et politique infiniment supérieur au gain matériel qui devrait également en résulter. Ainsi la Prusse ne devrait pas songer aux obstacles que la nature ou l'art opposent depuis Linz jusqu'à Cracovie : elle poussera résolument vers Vienne le succès qu'elle pourra obtenir. Quant aux opérations analogues des forces italiennes, on ne s'occu­perait pas à faire le siège du Quadrilatère, on préférerait le traverser ou le tourner pour battre l'armée ennemie en rase campagne. 11 y a peu de doute que, vu surtout les proportions numériques, l'armée italienne se trouvera en peu de temps en possession du pays vénitien. Vénise, Vérone et Slantoue exceptées et dont les garnisons, il est vrai, devraient être paralysées par des corps d'observation d'une force considérable. Les généraux italiens seront indubitablement les meilleurs juges des opérations dont il s'agit. Cependant, pour aller à l'unisson avec la f russe, il faudra que l'Italie ne se contente pas de pénétrer aux frontières septentrionales de la Vénétie, il faut qu'elle se fraye le chemin vers le Danube, qu'elle se rencontre avec la Prusse au centre même de la Monarchie impériale, en un mot qu'elle marche sur Vienne. Pour s'assnrer la possession durable de la Vénétie, il faut d'abord avoir frappé au coeur la puissance autrichienne. Quelles seraient les conséquences si l'Italie voulait restreindre son action militaire à Udine ou à Belluno, pour s'occuper ensuite du siège des places fortes ? elle arrêterait inévitablement la guerre entière. Car elle permettrait à l'armée autrichienne de se retirer tranquillement vers le Nord pour renforcer les armées impériales contre la Prusse. A l'aide peut-être de la Bavière, ces forces réunies pourraient arrêter l'offensive prussienne et la réduire à une défensive obligée. Frustré ainsi des résul­tats de ses précédents succès, on concluera peut-être une paix, laquelle, tant pour la Prusse que pour l'Italie, ne répondrait nullement, aux idées primitives, ni aux immenses sacrifices qu'on s'était imposés. Pour éloigner cette triste éventualité, qui tôt ou tard contraindrait les alliés à recom­mencer leur oeuvre, la Prusse ne croit pouvoir insister assez vivement sur la nécessité de pousser l'offensive des deux côtés jusqu'aux dernières limites, c'est-à-dire sous les murs de la capitale. En admettant pour un moment la possibilité contraire et en envisa­geant en particulier la position de la Prusse, la coopération de l'Italie

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