Századok – 1903

Értekezések - ÓVÁRY LIPÓT: Az 1866-iki hadjárat és a magyar emigráczió 16

AZ 1866-IKI HADJÁRAT ÉS A MAGYAR EMIGRÁCZIÓ. 35 Lamarmora megmutatta a jegyzéket a királynak is, ki a következőket monda : »Nem kell rá válaszolni. À hadi vezény­let az én dolgom s nincs szükségem diplomatákra, kik had­viselésre oktassanak. A mi pedig Magyarországot illeti, az Ricasoli dolga, mert most már ő a külügyminiszter.« Ricasoli csakugyan nagy érdeklődéssel karolta fel az ügyet, sokat értekezett Usedommal, és a magyar emigráczió vezéreivel, Komáromyval és Csákyval is egyenes összekötte­tésbe kívánt lépni. Ezek eleinte, mint Chiala megjegyzi, nem akartak közösséget vállalni Kossuthtal; az igazság pedig az, hogy Kossuth nem akarta őket elismerni, s mint később kide­rült és Kossuth iratai is bizonyítják, teljesen igaza volt. Ricasoli báró, miután a magyarokkal megállapodásra jutott, felhívta Pettinengo hadügyminisztert, hogy küldjön olasz tiszte­ket a porosz táborba, kiknek az lett volna a feladatuk, hogy tömeges szökéseket idézzenek elő az osztrák hadsereg soraiban. S minthogy Pettinengo a legnagyobb készséggel megfelelt e lui aurait fait, en effet, plus de mal que sa neutralité absolue. La néu­tralité aurait du moins retenu dans le Quadrilatère et paralysé au profit de la Prusse toute une armée autrichienne : la coopération victorieuse, mais mal comprise et arrêtée dans sa carrière, refoulerait cette même armée contre la Prusse et cette dernière aurait moins de chances avec, <]ue sans son alliance italienne. Mais le gouvernement du Roi M. A. M. se repose avec la plus entière confiance sur la loyauté de Son allié pour écarter toute possibilité d'une pareille éventualité. Toutefois, sous le rapport stratégique, la marche sur Vienne de l'armée italienne pourrait paraître dangereuse : l'échelle d'opération sem­blerait trop longue, les ressources trop loins. Mais à mesure qu'on s'ap­proche de l'armée prussienne, le danger diminue et la victoire finale devient de plus en plus probable. D'ailleurs il existe une agence infaillible pour assurer aux deux armées leur coopération la pins efficace sur un terrain commun : ce ter­rain est la Hongrie. Le gouvernement prussien a fait étudier dernièrement avec soin la question hongroise : il a acquis la conviction que ce pays, soutenu également par l'Italie et par la Prusse, leur servira, à son tour, comme chainon de ralliement et comme appui stratégique. Qu'on dirige par exemple sur la côte orientale de l'Adriatique une forte expédition qui n'affaiblirait en rien l'armée principale, parce qu'on la prendrait pour la plupart dans les rangs des volontaires en la mettant sous les ordres du général Garibaldi. D'après tous les renseignements parvenus au gouver­nement prussien, elle trouverait parmi les Slaves et les Hongrois une réception des plus cordiales : elle couvrirait le flanc de l'armée s'avan­çant sur Vienne et lui ouvrirait le coopération et toutes le ressources de ces vastes contrées. Par contre, les régimnnts hongrois et croates dans l'armée autrichienne refuseront bientôt de se battre contre des armées, qui ont été reçues en amis par leur propre pays. Du Nord et des Confins de la Silésie prussienne, un corps volant, composé autant que possible d'élé-2*

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