Századok – 1903

Értekezések - ÓVÁRY LIPÓT: Az 1866-iki hadjárat és a magyar emigráczió 16

AZ 1866-IKI HADJÁRAT ÉS A MAGYAR EMIGRÁCZIÓ. 33 vert ragadni Ausztria ellen, most könnyen megtehetné, miután az egész katonaság kivonult az országból.1 ) Türr tábornokot Florenczbe érkeztekor Usedom azonnal értesítette a távolléte alatt történtekről. Türr a királyhoz sietett s jelentést tévén berlini és párisi útjáról, megmutatta neki Bismarcknak fenti sürgönyét. »Lamarmorával nem lehet végezni semmit, — kiálta fel a király — no, de két nap múlva elviszem őt magammal a táborba s akkor Ricasoli báró lesz a miniszterelnök. Az majd elvégzi a dolgot, hogy ön mennél előbb mehessen Romániába és Szerbiába.« Néhány nap múlva Usedom egy második jegyzéket menesztett Lamarmorához, mely már a táborban találta őt. E jegyzék, mely a többi közt Magyarországot jelöli ki a két szövetséges hadsereg közös és legbiztosabb működési teréül, s egyebekben is birálat alá vonja az olasz haditervet,2) nagyon *) U. o. 285. 1. »Quant aux Hongrois, il paraît qu'on ignore à Berlin, que la Hongrie est presque dégarnie de troupes et que par con­séquent elle pourrait bien se soulever si elle y était disposée.« *) Usedom, levele Lamarmorához : Florence, le 17 juin 1866. Le soussigné Envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire de 8. M. le Boi de Prusse a l'honneur de présenter à S. E. M. le Général de La Marmora, président du Conseil et ministre des affaires étrangères, les observations suivantes : En peu de jours l'Italie et la Prussse, dans leur cause commune contre l'Autriche en appelleront à la décision des armes. Le gouvernement du Boi M. A. M. croit par conséquent de toute urgence d'établir dès à présent entre leurs mouvements militaires l'entente la plus stricte et la coopération la plus efficace. Si une action en commun et sur le même théâtre de guerre leur est interdite par les distances dans le commen­cement, il faudra chercher à y suppléer par la simultanéité des coups qu'on portera. Ainsi attaquée, l'Autriche devra d'abord partager ses forces : elle ne pourra jamais se servir des mêmes réserves tantôt contre l'une, tantôt contre l'autre partie. Enfin les coups portés se feront sentir non seulement sur le champ de bataille, mais au loin. En premier lieu, le gouvernement du Boi est persuadé que le com­mencement des hostilités en Allemagne sera suivi immédiatement de la déclaration de guerre italienne ; la Prusse connaît trop les sentiments de loyauté qui animent le gouvernement du Boi Victor Emmanuel pour en » douter. Mais cette solidarité et simultanéité d'action devront, selon les vues du gouvernement prussien, se continuer et se reproduire dans tout le cours de la campagne : en bons alliés, les deux puissances devront vouer à leurs opérations respectives un intérêt constant et réciproque. Cette tendance sera approuvée et partagée, comme la Prusse aime à le supposer, de la part du gouvernement italien. Le système de guerre pour la campagne prochaine que la Prusse propose à l'Italie, est celui d'une guerre à fond. Si, au commencement le sort des armes leur était propice, les deux alliés ne s'arrêteraient point SZÁZADOK. 1903. I. FŐZET. 3

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