Habersack, Sabine - Puşcaş, Vasile - Ciubotă, Viorel (szerk.): Democraţia in Europa centrală şi de Sud-Est - Aspiraţie şi realitate (Secolele XIX-XX) (Satu Mare, 2001)

Ioan Horga: Pericole mediatice la adresa democraţiei în Europa centrală şi de est

Pericole mediatice celle-ci restait sceptique quant à la réelle efficacité des frappes aériennes . Une bourde similaire était commise peu après, l’annonce qu’Ibrahim Rugova avait été blessé, et que l’on était sans nouvelles sur son sort, allait être démentie par la diffusion, par la RTS, d’une rencontre de ce dernier avec Slobodan Milosevic à Belgrade - le maître es propagande ridiculisant 28 à bon compte une communication on ne peut plus brouillonne ... Second grief adressé à l’Alliance, son incapacité à confirmer ou à infirmer certaines informations sur ses propres opérations aériennes, comme le bombardement, le 30 mai, d’un convoi de journalistes - dont quatre seront blessés, en plus du chauffeur tué - pour lequel, après vérification, elle affirme n’avoir aucune indication sur cet incident... La critique la plus vive adressée à l’OTAN va concerner les contradictions et les mensonges accompagnant les explications qu’elle fournit à la suite du bombardement, le 14 avril, d’un convoi de réfugiés albanais, qui se solde par plusieurs dizaines de morts. Ce jour là, ce sont en fait deux convois de réfugiés qui sont pris pour cible dans la région de Djakovica (sud-ouest du Kosovo) : première réaction, celle du ministre allemand de la Défense, Rudolf Sharping, qui attribue immédiatement ce bombardement aux serbes. Le 15 avril, depuis Bruxelles, l’OTAN n’admet avoir bombardé, par erreur, qu’un seul véhicule civil dans un convoi près duquel auraient gravité des véhicules de la police ou de l’armée serbes. Sur place, des journalistes, dont Paul Watson, du Los Angeles Times, confirment la bavure et affirment que ce sont non pas un mais deux convois de réfugiés, l’un au Nord, l’autre au Sud, qui ont été bombardés - des victimes précisant même que les avions avaient effectué plusieurs passages... Le lendemain, l’OTAN n’admet la présence de pertes civiles que dans un seul cas avant de changer complètement sa version des faits le 19 avril, reconnaissant avoir bien pris pour cible deux convois, une douzaine d’avions ayant largué un total de neuf bombes ! Le même jour, comme pour se dédouaner, était rendu public l’enregistrement des paroles de l’un des pilotes auteur du bombardement sur le premier convoi affirmant que les véhicules visés étaient de type militaire : le 21 avril, à la suite de 27 28 27 27 Signalons que dans son rapport, Les bavures médiatiques de l’OTAN. Reporters sans frontières y voit un fait exprès plutôt qu’une erreur à proprement parler. Op.cit. 28 Sur les failles de la communication de l’OTAN, voir Luc Rosenzweig, L’OTAN a perdu la guerre des mots et des images, in Le Monde, 31 mars 1999. Voir aussi Vanessa Schneider, Au siège de l’OTAN, cafouillages en direct. Depuis le 24 mars, porte-parole civils et militaires propagent des rumeurs, in Libération, 8 avril 1999, p.4. 167

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