Drăgan, Ioan (szerk.): Mediaevalia Transilvanica 2001-2002 (5-6. évfolyam, 1-2. szám)
Etnie şi confesiune
66 Marie Lionnet Hunyadi, qui est chargé d’administrer les biens royaux dans la région, donne la bourgade de Sântămărie Orlea, ainsi que les terres y afférant, â Tun de ses fideles, Jean Cîndea (Kendeffy), de Rîu de Mori. Le changement de propriétaire se manifeste dans des transformations de la structure intérieure de l’église avec l’ajout d’une tribune occidentale. De la mérne époque, les inscriptions en cyrillique qui accompagnent les apőtres représentés dans le choeur de fédifice indiquent que l’église est devenue orthodoxe3. Les peintures de cette église ont trés tőt retenu 1’attention des chercheurs qui ont longuement débattu des questions de datation et de style. Nous proposons dans cet article de rappeier briévement leurs conclusions dans ces domaines, que nous étofferons de plusieurs remarques, et d’envisager plus précisément la question de l’iconographie et de la signification de l’ensemble peint dans la nef. Datation des peintures. Plusieurs campagnes de peintures, clarifiées des les premiéres analyses de l’ensemble peint4, ont contribué â donner son aspect actuel â fédifice. Les caractéres stylistiques et iconographiques permettent de distinguer clairement les campagnes successi vés. Trés peu de temps aprés la représentation des croix de consécration, encore visibles en plusieurs endroits, les murs de la nef ont été recouverts de peintures, Campagne datée avec certitude de 1311 par une inscription située sur le mur sud de fédifice, â cőté de la porte d’entrée5. Trois des peintures situées sous la tribune occidentale, série d’images isolées illustrant la mort de saint Paul ermite, et, selon A. Bratu, deux épisodes de la vie de sainte Elisabeth, forment un mérne ensemble, réalisé â la fin du 14e siécle6. Le dernier panneau du narthex, dans lequel on reconnaít généralement deux donatrices agenouillées avec la main de Dieu qui descend7, ainsi que la rangée 3 Pour toutes les indications concernant le contexte historique et les étapes de la construction de l’édifice, se reporter â A. A. Rusu. op. cit. 4 Entz G., A középkori Magyarország falfestészetének bizánci kapcsolatairól (Les relations byzantines des peintures murales de la Hongrie médiévale), in Művészettörténeti Értesítő, XVI (1967) nr. 4, p. 241-250; V. Drăguţ, Pictura murală din Transilvania (La Peinture murale de Transylvanie), Buc., 1970, p. 11-17; idem, Picturile bisericii din Sântămărie Orlea - cel mai vechi ansamblu mural din ţara noastră (Les Peintures de l’église de Sântămărie Orlea - le plus ancien ensemble mural de Roumanie), in Buletinul Monumentelor Istorice, XL (1971) nr. 3, p. 61-74; M. Porumb, Pictura românească din Transilvania. 1. sec. XIV-XVII. Die rumänische Malerei in Siebenbürgen (!. 14-17 Jahrhundert), Buc., 1981, p. 99-100; idem, Sântămărie Orlea, in Dicţionar de pictură veche românească din Transilvania, sec. XIII-XVIII, Buc., 1998, p. 360-362; Anca Bratu, Biserica reformată Sf. Fecioară din Com. Sântămărie-Orlea (jud. Hunedoara) (L’église réformée de la Sainte-Vierge de la commune de Sântămărie Orlea, dép. Hunedoara), in Repertoriul picturilor murale medievale din România (sec. X/V-1450), Pagini de veche artă românească, V/l, Buc., 1985, p. 199-232 (contient toute la bibliographie antérieure). 5 H[I]S[T]A ECL[ESIA EST DJEDICAT[A] / PRO [HONORÉ] BE(A)TE GfEN/TRICIS] AN(N)0 D(OMl)Nl/M° C[CC°] VND(E)C[IMJO. Transcription donnée par G. Entz, op. cit., 1967, p. 247. 6 11 s’agit de la charité de sainte Elisabeth envers les lépreux et des adieux de la sainte â son époux. Anca Bratu a démontré les rapprochements entre ces panneaux, aux niveaux tant stylistique que technique, dans l’analyse de la preparation et de la composition de la peinture (Ibidem, p. 209-210). 7 A. Rusu met en doute, sans la rejeter, I’identification de cette scene inhabituelle, â cause de l’emplacement choisi (sous la tribune occidentale) et du fait qu’il s’agit de deux femmes. S’il s’agit