Drăgan, Ioan (szerk.): Mediaevalia Transilvanica 2000 (4. évfolyam, 1-2. szám)
Cruciada Târzie
56 Emmanuel C. Antoche Le matin du 25 septembre 1396 environ 700 chevaliers franşais et bourguignons divisés en deux corps de bataille114 s’élancent dans les eris de Vive saint Denis, Vive saint Georges â la charge du plateau occupé par les forces ottomanes de Bayazid. A la vue des escadrons bardés de fer qui avancent, les akindjis attendent le moment propice pour esquiver le choc et découvrir le champ de pieux qu’ils avaient préparé pour contrer cette menace. Lorsque les chrétiens s’approchent â la distance convenue les azaps ouvre le tir en lanşant plusieurs nuées de fléches, tandis que les akindjis exécutent dans un ordre páriáit la manoeuvre de retrăite prévue, en se repliant par les deux flancs derriére le dispositif défensif formé par les azaps et les janissairesu5. A la vue des lignes de pieux, la chevalerie fran9aise freine son élan. Certains combattants réussissent â cabrer au demier moment leurs destriers, tandis que d’autres s’effondrent par terre renversés par les chevaux blessées â mort. La grele de traits disperse et désorganise la charge, les gens d’armes hésitent â avancer davantage. Une partié des chevaliers descend des montures pour attaquer â pied, certains s’efforcent â franchir (’obstacle non sans essuyer des nouvelles pertes116. 114 II n’y avait que le contingent franco-bourguignon qui mena cette charge contre 1’armée Ottomane. Les Allemands, les Tchéques, les Polonais et les Hospitaliers restérent auprés de l’armée hongroise, Lot, loc. cit.; Atiya, p. 86.; Delavilie ie Roulx, p. 270-272; Oman. p. 351. Le premier corps de bataille était commandé par le connétable Philippe d’Artois comte d’Eu et le deuxiéme par Jean de Nevers et Enguerrand de Coucy. 115 La manoeuvre des akindjis a été décrite dans Le Livre des Fails..., p. 104-105: “Les Turcs d’autre part ordenerent leurs batailles et se mirent en trés belle ordonance â pié et â cheval, et firent une tele cautelle pour decevoir noz gens: tout premierement une grant tourbe de Turcs qui a cheval estoient se mirent en une grant bataille tout devant leurs gens de pié; derriere ces gens a cheval, entr’eulx et ceulx de pié, firent planter grant foison de pieux agus que ilz avoient fait apprester pour ce faire, et estoient ces pieulx plantez en biesant, les pointes tournees devers noz gens, si hault que ilz pouoient aler jusques au ventres des chevaulx. Quant ilz orent fait cel esploit, ou ilz ne mirent pas grant piece, car assez avoient ordenees gens qui de les ficher s’entremettoient, nos gens qui le petit pas serrez ensemble aloient vers eulx furent ja auques approchez. Quant les Sarrasins les virent assez pres, adont toute celle bataille de gens a cheval se touma serree ensemble, comme se ce fust une nuee, derriere ces pieulx et derriere leurs gens de pié que ilz avoient ordonnez en .11. belles batailles, si loings l’une de l’autre que ilz mirent une bataille de gens a cheval entre les .11. de pié, en laquelle pouoit avoir environ. XXX.M. archers. Quant noz gens furent approchez d’eulx et que ilz cuiderent aler assembler, adont commencierent Sarrasins a trăire vers eulx par si grant rendon et si drument que oneques gresii ne goutte de pluye ne cheyrent plus espessement du ciel que la cheoient fleches, qui en pou d’eure orent occis hommes et chevaulx a grant foison.” Atiya, p. 87, affirme que la chevalerie frányái se réussit â atteindre et â tuer un grand nombre d’akindjis mais aucune source ne mentionne ce premier contact corps â corps entre les croisés et la cavalerie légére Ottomane. 1,5 “Afin de rendre l’accés de leur camp plus difficile, iis avaient planté en terre devant eux des pieux trés aigus, dönt les pointes étaient dirigées contre nos troupes et leur firent beaucoup de mal. ... Ils furent arrétés par les pieux, dönt les pointes faisaient cabrer leurs chevaux, et ils restérent ainsi exposés aux coups des Turcs.” Religieux de Saint-Denys, p. 505-507; Froissart, XV, p. 315, selon lequel la chevalerie frányái se fut enchevétrée és pieux. Voir aussi les propos de Delaville le Roulx, p. 274; Kiing, p. 84; Panaitescu, p. 268. Dans une excellente analyse des sources et de la bibliographie Atiya, p. 87-88, essaie d’élucider la tnaniére dans laquelle les chrétiens avaient franchi le champ de pieux pour attaquer la premiere ligne turque. La plus grande partié de la troupe s’efforya d’avancer sans quitter les montures. Certains qui avaient été désaryonnés par les fleches ou ont eu les chevaux blessés et tués continuérent â pied. De mérne Panalyse d’Oman, nr. 3, p. 351: “General Köhler makes