Diaconescu, Marius (szerk.): Mediaevalia Transilvanica 1997 (1. évfolyam, 1-2. szám)
Etnie şi confesiune
Les implications confessionnelles du Concile de Florence 43 Quoiqu’il fűt invité au mois de mai par l’évéque Matheus â venir précher le mot du Dieu dans la diocése de Transylvanie55, en automne 1455 il prenait les premieres mesures contre les schismatiques du sud de l’Hongrie. L’évéque de Cenad, Pierre, envoyait au début du septembre son délégué pour apprendre la date exacte de l’arrivée de l’inquisiteur56. Assez vite l’écho de son activité inquisitoriale s’est répandu dans les régions voisines car le magistrat d’une petite viile, Lipova, l’appelait pour convertir Ies orthodoxes de leurs milieux57. Quelques jours aprés le séjour de l’inquisiteur â Timişoara, les jurés de Lipova ont envoyé leur prétre avec l’invitation. L’acte est révélateur pour l’alterité entre les catholiques et les orthodoxes â ce moment-lâ! De Timişoara il part pour Caransebeş ou on le trouve dans la cité Hunedoara, appelé pour sauver la bru de Jean Hunyad, Elisabeth, la niéce du despote serbe5*, qui se débattait entre vie et mort! La conversion des orthodoxes a pris un essor particulier. Seul ou avec la participation d’autres moines franciscains, parmi lesquels Michel “le Szekler” et Jean de Getz, il a élargi Faction au sud de l’Hongrie en Transylvanie, Moldavie, Valachie et Serbie59. Les paysans serfs des domaines des dioceses de Transylvanie et Oradea ont été convertis en masse60. Le 6 janvier 1456 Jean de Capistrano sollicite â tous les nobles de Transylvanie de brűler les églises orthodoxes, qu’il appelle “les synagogues du Satan” et de chasser de leurs domaines les prétres qui ne voulaient pás se convertir61. A la mérne période il apprend de l’existence de l’évéque Jean de Capha â Hunedoara. II est bizarre qu’il ait réussi â apprendre de son existence en janvier 1456 â peine, et le faire arréter par l’entremise de Jean Hunyad quoiqu’il s’y trouvät depuis quelques mois (en novembre il était dans la cité Hunedoara). Pourquoi si tárd? Il n’est pas impossible que la relation entre Jean Hunyad et le despote serbe ait retardé pour une période cette démarche. Peut-étre pas accidentellement, aprés la mort de Capistrano, un autre franciscain, Jean de Tagliacotio, écrivait â Jacobus de Marchia que l’inquisiteur avait converti des roumains, des serbes schismatiques et bogumilles (patarens) et a baptisé leur 55 Bölcskey Ö., op. cit., Ill, nr. 413, p. 452. 56 Ibidem, nr. 443, p. 459. 57 57 La lettre est datée le 18 septembre, done â 12 jours seulement aprés 1’arrivée du representant de l’évéque de Cenad : “... Quia bis diebus certissime audivimus ut venerabilis V. P. ad oppidum Tltemesvarpergere, ... quomodo in medio nostrí multi Pagani, schismatici et increduli existunt, quos ipsa V. P. potest adfidem convertere , Annales Minorwn, ed. Ill, tomus XII, p. 302. 58 J. Hoffer, op. cit., II, p. 358. 59 Annales Minorum, ed. III, tomus XII, p. 365. 60 Ibidem. 61 "... contra scismaticos I walachos et rascianos et hereticos hossitas pro cognitione veritas Jesu Christi domini noştri ... Ea de re vos omnes et singulos tamquam ßlios Sancte Romane ecclesie hortor, oro ac in visceribus Jesu Christi obstetor, ut fervorem fidei vestre nunc demonstretis, cum potestis ...sinagogas sathane eorum scismaticorum comburi mandarunt ...”, Pettkó Béla, op. cit., p. 187-188.