Diaconescu, Marius (szerk.): Mediaevalia Transilvanica 1997 (1. évfolyam, 1-2. szám)
Etnie şi confesiune
Les implications confessionnelles du Concile de Florence 39 despote serbe! C’est intéressant qu’en 1448 les nobles de Cilii, d’oú provenait le pere d’Elisabeth, avaient conditionné ce mariage de son accomplissement en rite catholique37. La niéce de G. Brancovici a été baptisée premiérement en rite catholique comme son pere, mais aux pressions de sa mere et du despote, eile a été rebaptisée en rite orthodoxe. En 1455 son statut a déterminé 1’indignation de l’inquisiteur Jean de Capistrano, qui, avec l’archéveque de Esztergom, l’a rebaptisée en rite de l’église romaine38. La fille qui faisait le sujet de tant de conflits confessionnels au niveau des families nobiliaires, qui avaient fait son contrat de mariage, avait seulement 13 ans en 1455! Intéressé â récupérer ses territoires occupés par les turcs, le despote serbe menait une politique duplicitaire au plan confessionnel aussi. Espérant obtenir l’aide militaire des grandes puissances catholiques il a essayé d’obtenir, par divers moyens, le soutien de la papalité, se déclarant un défendant acharné de l’église romaine. II a adhéré â l’Union de Florence39, et pendant le pontificat de Nicolas V a obtenu une bulle du pape - d’aprés les mots de Jean de Capistrano lui mérne dans la lettre-réquisitoire envoyée au Pape Calixt III - “non ex bona informatione”4". Par cette bulle il a obtenu le droit d’élever neuf monastéres en Hongrie. II paraít que sons le prétexte du renforcement de 1’Union parmi la population orthodoxe en Hongrie il ait obtenu ce privilege, mais, en fait, c’était une converture pour les monastéres orthodoxes au clergé antiunioniste. Le mérne Jean de Capistrano remarquait dans son requisitoire l’orientation réelle des préches de ces moines grecs, qui, en 'fait, ne respectaient pás les conditions de 1’Union de Florence41. A la fin de sa lettre Jean de Capistrano énumérait les mesures prises par le clergé orthodoxe serbe contre l’église catholique. A propos de ţa on va insister une autre fois. Il s’agit d’un vrai programme antiunioniste, déroulé sous la protection du despote serbe. Ce programme s’appliquait dans les territoires serbes proprement dits, mais, c’est plus que probable qu’il était valable sur les domaines du despote du royaume hongrois aussi, ou il régnait sur une population orthodoxe ruthéne, roumaine et les nouveaux 37 “ ...factam, contractam et dispositiam sub fidie nostra Christiana ... “, Thallóczy Lajos, Áldásy Antal, Magyarország melléktartományainak oklevéltára (A Magyarország és Szerbia közti összeköttetések oklevéltára 1198-1526), II k., (Monumenta Hungáriáé Historica, XXXIII k.), Budapest, 1907, nr. CCXVIII, p. 149-150. 38 Acta Bosnae, p. 224-226. 39 Au moins c’est l’opinion de l’auteur d’une biographie de Jean de Capistrano: Bölcskey Ö., op. cit., II, p. 187. Probablement l’auteur ne connaissait pás la duplicité politique du despote serbe car son attitude lui paraît incomprehensible. 40 Acta Bosnae, p. 224. 41 Ibidem: "...Gloriatur proinde habuisse a praefato praedecessore vestrae sanctitatis bullám aedificandi novem loca in regno Hungáriáé, ubi manutenere vult calogeros graecos, qui omnimo dicunt Spiritual sanctum non procedere scilicet a ftlio; qui negant purgatorium esse ... et multa alia, quae longum esset enarrare... ”.