Diaconescu, Marius (szerk.): Mediaevalia Transilvanica 1997 (1. évfolyam, 1-2. szám)

Etnie şi confesiune

34 Marius Diaconescu aprés il est parti pour Krakow pour présenter ses hommages au roi Vladislav2". Les historiens ukrainiens minimisent Taction de Isidor quand ils considerent que 1’unique raison de ses démarches avait été l’obtention du soutien des autoritás de l’Hongrie et Pologne pour réorganiser l’Église ruthéne* 21. II faut accorder â Isidor une vision plus élargie de sa mission. II a rencontré des dignitaires qui avaient en juridiction les roumains et les serbes orthodoxes du royaume. Isidor a milité pour que l’Union soit reconnue par les autoritás hongroises, sa démarche se déroulant en faveur de tous les orthodoxes, considérés de facto unis â l’Église de Rome. Le premier signal favorable est révélé par deux documents inédits de 1442, plus tőt d’une année que le fameux privilege accordé â l’Église mthéne en 1443! En 1442 les moines du monastére orthodoxe de Peri en Maramureş (région située au nord de la Transylvanie) sont consolidés dans la possessin de leurs propriétés fonciéres qu’ils detenaient. Le premier acte est un don royal sous le titre de nova donatio22, le deuxiéme est un mandat, mis en possession, (littera introductoria et statutoria) émis par le capitle de Oradea23. C’est tout â fait révélatrice la caractérisation des moines orthodoxes, bénéficiaires des actes respectifs: „fratres seu calugerii ... nunc Deo propitio nobiscum fide uniti”. Le roi Vladislav I a accordé la donation â la demande des roumains de Maramureş: „...ad nonnullorum nostrorum fidelium wolachorum térré nostre Maromarosiensis instantiam et supplicationem humillimam...”. Le monastére de Peri (Körtvelyes - nőm en hongrois et Hrusevo - en ukrainien) a été fondé pendant la deuxiéme moitié du XIVe siécle sous le patronage d’une familie de nobles roumains de Maramureş24. En 1391 le monastére a été élévé au rang de stavropighias (en dépendance directe de la Patriarchie) et le prieur au rang d’exarque patriarcal par un privilége accordé par le Patriarche de Constantinople, Antonie, â la demande des fondateurs25. Aprés 1405, quand les descendants des fondateurs émigraient du Maramureş, le monastére est entré sous la protection des communautés des nobles roumains de la région. Le seul ennemi des moines, jusqu’a la fin du XVe siéclé était représenté par les habitants 2,1 B. Buöynsky, Studii z istorii tserkovnoi unii, in Zapysky Naukovogo Tovarystva Imeny Sevcenko, t. 85, Lviv, 1908, p. 26-27. 21 Al. Baran, op. cit., p. 18. 22 Les archives nationales hongroises, Budapest, Dl. 13.687. 23 Ibidem, Dl. 13.688. C’est transposée dans la lettre privilégiée émise par le Capitle de Oradea qui y contient le récit de l’exécution du mandat. 24 Pour l’historique de ce monastére : Radu Popa ; Ţara Maramureşului în veacul al XlV-lea, Bucureşti, 1970 p. 218-222 et 251-253. 25 Pour le contexte oú le privilége a été obtenu : Şerban Papacostea, întemeierea Mitropoliei Moldovei. Implicaţii central şi est europene, in Românii în istoria universală, III, Bucureşti, 1988, p. 525-541. Cf. et Radu Popa, Zur kirchlichen Organisation der Rumänen in Nordsiebenbiirgen im Lichte des patriarchalischen Privilegiums von 1391, in Ostkirchliche Studien, 24, 1975, nr. 4, p. 309- 317. Le texte grecque du document: Fontes Históriáé Dacoromanae, IV, ed. M. Mihäescu, R. Lăzărescu, N.S. Tanaşoca et T. Teotoi, Bucureşti, 1982, p. 230-233.

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