Sonderband 2. International Council on Archives. Dritte Europäische Archivkonferenz, Wien 11. bis 15. Mai 1993. Tagungsprotokolle (1996)

4. Session / Séance. Strategies for Links with Historical Research / Stratégies de Communication envers la Recherche historique - Palayret Jean-Marie: Towards a New History of Europe (integration period) / Pour une nouvelle Histoire européenne. La période de l’intégration) (english 393 - français 413)

4. Session/Séance: Palayret, Pour une nouvelle Histoire européenne tionaux d’étudiants et la capillarité transfrontalière des projets universitaires. L’ouverture du grand marché favorisera les transferts et échanges d’archives sur l’ensemble du territoire communautaire. L’intégration politique et économique des douze pays formant la Communauté conduira nécessairement à une coordination plus poussée des pratiques archivistiques au sein des Etats membres ou candidats à l’adhésion4. Parmi les champs d’application possibles de cette concertation, deux domaines focalisent l’attention des historiens contemporanistes: l’accès et les mo­dalités de communication. Dans sa quête documentaire l’historien de l’intégration ne se heurte en effet pas seulement au caractère „éclaté“ des sources. L’obstacle majeur auquel il est confronté tient à la diversité de règlements et traditions archivistiques solidement ancrés, depuis plus de deux siècles dans ^.Establishment“ des Archives nationales, émanation des appareils d’Etats. I. L’Unification européenne dans une Perspective historique: Le Rôle des Sources Dresser aujourd’hui un état sommaire de la question revient à poser une double évidence. La profusion récente de travaux et d’écrits sur l’histoire de la construction européenne contraste avec l’ampleur du désintérêt qui a longtemps caractérisé la recherche historique en ce domaine et fait apparaître dans le même temps un appro­fondissement et un changement radical de l’image que l’on pouvait avoir il y a 15 ans à peine, du processus d’intégration. C’est qu’un phénomène nouveau est venu révolutionner l’historiographie de la construction européenne ces quinze dernières années: l’accès aux archives gouver­nementales a permis de renouveler la méthodologie et d’élargir les hypothèses pro­pres au cheminement d’un objet de recherche que l’on peut considérer comme nou­veau et à part entière. Jusqu’il y a 15 ans à peine, les historiens ont contribué de façon minime à la litté­rature retraçant les premières étapes de l’intégration européenne. Ceci tient au fait que jusqu’au début des années 80, les études portant sur les premières tentatives d’union régionale en Europe occidentale puisaient essentiellement à deux catégories de sources publiées. Il s’agissait en premier lieu des „mémoires“ produits par les acteurs, où le narrateur étant lui-même objet de sa propre étude la démarcation entre explication, rationalisation et justification était difficile à préciser. Il faut y ajouter les articles de presse, les comptes rendus des divers parlements nationaux, les rapports annuels des organisations internationales ou le matériel de propagande produit par les mouvements à vocation „européiste“. La nature de ces sources pesa fortement sur les écrits de ce que nous appelerons, en schématisant quelque peu, ,,1’école hagiographique“. Les auteurs, qui la représentent, regardent l’unification européenne avec sympa­thie et présentent l’intégration comme un processus inexorable comportant sa 4 Résolution du Conseil des ministres „culture“ du 14 novembre 1991. JO des Communautés européennes. 414

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