Tóth Károly - Végh László (szerk.): Emlékkönyv Arany A. László tiszteletére (Somorja, 2007)
Arany A. László művei
ARANY A. LÁSZLÓ résultats* des processus peuvent être d’un caractère négatif, c’est-à-dire conservateur, ou positif. Les manifestations positives, à leur tour, sont soit éliminatrices, tendant à l’appauvrissement du nombre des éléments linguistiques de valeur, soit constructives, menant à l’enrichissement relatif des valuers opposées. Les manifestations constructives du bilinguisme peuvent se traduire: a) sous la forme de variantes extra-structurales (phonétiques, morphologiques, syntactiques ou lexicologiques), individuelles ou collectives; b) sous la forme structurale immanente, à certains degrés ou à tous les degrés de la structure; ces manifestations sont fonctionnelles ou appartiennent à l’inventaire. IL L’influence conservatrice du bilinguisme se voit dans les dialectes slovaques des comitats de l’Orava et du Gemer, qui possèdent, l’un et l’autre, un système vocalique quandrangulaire. La même chose s’observe dans les dialectes hongrois dits „palóc“ (eomitat du Gemer), puis dans la langue hongroise des „csángó“ en Moldavie. Une tendance éliminatrice existe dans les dialectes des communes slovaques qui ont absorbé une couche colonisatrice allemande; il y a chez eux perte des consonnes mouillées, p. ex. deti au lieu de deti. De même trois communes hongroises du Gemer ont, sous l’influence slovaque, perdu leur corrélation consonantique quantitative. On observe les effets positifs et constructifs du bilinguisme dans la diphtongaison de la langue slovaque, phénomène attribuable à l’influence que le tchèque exerça sur le slovaque vers le XVI« siècle. Pareillement la série labiale du système vocalique hongrois a dû se développer par suite du rapprochement du hongrois du type linguistique germano-slave. Le développement de la corrélation consonantique quantitative dans les dialectes slovaques occidentaux et méridionaux (p. ex. milo — miliő), leur extraordinaire richesse quantitative, les mutations m~^>n (p. ex. dlúhí, náryót, váläl, otcon) sont dus à l’influence du hongrois. — Les dialectes slovaques du Haut-Gran, à système vocalique triangulaire spécial, se sont développés sous l’action des langues des faibles couches colonisatrices ruthènes ou polonaises. La commune de Hanková, qui ressortit à ce dialeete, s’est, sous l’influence du dialecte slovaque central du Gemer, enrichi du morphème ä à la 3e personne du pluriel du parfait (p. ex. kupä=kúpa en slovaque central). — Au point de vue méthodique, une forte symétrie peut être observée entre la corrélation de mouillure consonantique à Polomka (Haut-Gran) et le développement des consonnes des dialectes hongrois „csángó“, à conséquences analogues. 248