Bereczky Erzsébet (szerk.): Imre Madách: La Tragédie de l'Homme. Adaptation Française de Jean Rousselot. Précédée de Textes sur Diverses céreations de l'Oeuvre (Budapest, 1986)

Tamás Majos: De la modernité de la Tragédie de l'homme

humain et obstinément attaché à ses idées, qui déclare, par la bouche d’Adam; Et je verrai, toujours plus pur, plus digne, Mon idéal peu à peu conquérir Le monde entier! et qui croit ou, du moins, veut croire au triomphe de ces idées: La vérité, si quelqu’un la savait Et la lançait aux hommes de la rue, Serait mortelle à l’époque où nous sommes. Le temps viendra- ah, qu’il vienne! Qu’il vienne! Où l’on pourra la crier à l’envi. En ce temps-la, l’homme sera majeur! le renouvellement perpétuel de la lutte pour les idées et aussi pour l’art. Mais oublie donc la règle Et le modèle... Un homme, s’il est fort, Si Dieu est avec lui, sera scuplteur, Chanteur ou orateur. Et, devrait-il frayer sa propre route, Il touchera, sois-en sûr, à son but. On extraira de son oeuvre, sans doute, Après sa mort, quelque règle nouvelle Mais celle-ci ne donnera point d’ailes Aux pygmées qui voudront s’en inspirer; Elle viendra plutôt les entraver.. A un tel humanisme, on peut, donc opposer l’inhumanité la plus atroce qui veut le vaincre et désillusionner. On peut, dès lors, „souiller de sang et de boue” la révolution française dont „les crimes et les vertus” doivent être immenses et ne feront que davantage ressortir la nature positive de l’assertion madáchienne. D’une manière générale, nous voulons bannir lïdylle, la rhétorique, 56

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