Ruttkay László: A felvidéki szlovák középiskolák megszüntetése 1874-ben (Pécs. Dunántúli Pécsi Egyetemi Könyvkiadó és Nyomda, 1939)

Resumé

RÉSUMÉ. La suppression des gymnases slovaques de Haute-Hongrie en 1874. Après le compromis austro-hongrois de 1867, les Slovaques possédaient en Haute-Hongrie trois gymnases (lycées), dans lesquels la langue d enseignement était le slovaque. Ces trois écoles se trouvaient dans de petites villes, à savoir: à Nagyrőcze, Turóczszentmárton et Znióváralja (en slovaque Velká Revúca, Turčiansky Svätý-Martin et Zniov pod Kláštorom), où les habitants étaient, en majeure partie, des Slovaques. Les deux instituts mentionnés en premier lieu, appartenaient à l'Église évangélique autonome. Toutefois, au point de vue juridique, leurs propriétaires, les patronats, jouissaient d'une indépendance presque parfaite. L'assemblée des membres des patronats, surveillant l'enseignement et l'administration de ses écoles, représentait de plein droit ces instituts devant les autorités ecclésiastiques ou publiques et la gestion de la fortune mobile et immobile des écoles ainsi que le droit de la nomination et de la rétribution des professeurs leur appartenaient aussi. L'Église évangélique n'avait, en réalité, aucun autre droit que l'exercice d'un certain contrôle sur l'enseignement et elle facilitait aussi — par ses circonscriptions ecclésiastiques compétentes — le contact entre le Ministère de l'Instruction publique et la direction de ces écoles. Le troisième gymnase, celui de Znióváralja, était une école catholique. Cette école, fondée en 1868 par des Slovaques catholiques et surtout par des dignitaires ecclésiastiques, reçut un caractère expressément catholique et slovaque. Mais en ce qui concerne le contrôle de l'enseignement, l'école était plus étroitement liée aux organes de l État, vu que l'inspecteur d'Académie de Pozsony exerçait une surveillance directe sur son fonctionnement. Le plus ancien parmi ces gymnases était celui de Nagyrőcze, fondé en 1864 par le Séniorat de Gömör. Au commencement, cette école n'était composée que de 4 classes, mais en quelques années elle se transforma en un gymnase complet de 8 classes. Ce développement favorable encouragea le patronat à aller encore plus loin. En