Folia Theologica 8. (1997)

Ferenc Szabó S.J. La résurrection et la transfiguration du cosmos

FOLIA THEOLOGICA 8 (1997) 113 Ferenc SZABÓ S.J. LA RÉSURRECTION ET LA TRANSFIGURATION DU COSMOS dans le „liber de resurrectione” d’Ambroise* „Resurrexit in eo mundus, resurrexit in eo caelum, resurrexit in eo terra; erit enim caelum novum et terra nova.” (Ambrosius, De excessu fratris II, 102) „Je crois à la résurrection de la chair” - confessons-nous dans le Credo. Cette foi en la résurrection des morts est un élément fondamental de la foi chrétienne: „Une conviction des chrétiens: la résurrection des morts; cette croyance nous fait vivre”, écrivait Tertullien (Res. 1,1). Dès le début, cette foi a rencontré des incompréhensions et oppositions (cf. Ac 17,32; 1 Cor 15,12-13). Augustin a remarqué: „Sur aucun point la foi chrétienne ne rencontre plus de contradiction que sur la résurrection de la chair.” (Psalm. 88, 2,5) Ambroise a bien senti cette difficulté, comme nous le verrons en analysant son apologie, née à l’occasion de la mort de son frère: Satyrus. Dans son commentaire à l’Evangile de Luc, il a donné de bons conseils à ceux qui annoncent le message pascal aux catéchumènes ou aux païens. En se référant à la confession de Pierre (Le 9,18sq), il observe: Jésus savait quelle peine auraient ses disciples mêmes à croire à la Passion et à la Résurrection, c’est pourqoi II les avait conduits progressivement à la compréhension de ce Mystère. L’Apôtre Paul nous donne aussi un exemple dans son discours à Athènes (Ac 17,24 sq): il faut suivre un certain ordre dans l’annonce du message chrétien.1 „Enseigner d’abord qu’il y a un seul Dieu, auteur du monde et de toutes choses”, et c’est ensuite que nous pouvons annoncer le Christ, „en commençant par ce qu’il accompli dans son corps et en montrant le caractère divin, de manière à faire voir en Lui plus qu’un homme, la mort vaincue par la * Communication au Congrès International à l’ocassion du XVIe centenaire de la mort de Saint Ambroise (Milan, 4-11 avril 1997.). 1 Ambroise de Milan, Traité sur l’Evangile de S. Luc I, 1956 = Sources Chr. 45, p. 262sq.

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