Folia Theologica 3. (1992)
Jean Beyer: Les diacres permanents
LES DIACRES 37 Distinguant les diacres célibataires ou mariés, l’Eglise se voit obligée de déterminer l’âge minimum requis des candidats au diaconat selon leur situation. Le code n’a rien déterminé en cette matière, si ce n’est que l’ordination diaconale ne peut se donner à un candidat célibataire, qui n’a pas au moins 25 ans d’âge accomplis, et à un candidat marié, qui n’a pas trente-cinq ans d’âge accomplis; ce dernier doit avoir obtenu le consentement explicite de son épouse. L’admission d’un candidat à la formation qui lui convient, tiendra donc compte de ces dispositions (c. 1031 § 2). Les conférences d’évêques peuvent toutefois exiger un âge plus avancé pour que soit conféré le diaconat permanent (c. 1031 § 3). Une dispense de plus d’un an en cette matière est réservée au Siège Apostolique (c. 1031 § 4). Notons encore qu’avant l’ordination d’un diacre permanent, il lui faut avoir été admis au lectorat et à l’acolytat et avoir exercé pendant un certain temps ces deux fonctions. On ne peut en une seule cérémonie conférer à un candidat ces deux ministères institués. Le candidat célibataire à l’ordination diaconale doit auparavant s’obliger, par un rite public, devant Dieu et devant l’Eglise, au célibat ministériel, à moins d’être déjà engagé par voeux perpétuels en un institut religieux. Il faut cependant distinguer la nature de l’institut religieux. Si celui-ci est sacerdotal, le diaconat entre dans ses perspectives fondamentales; s’il est laical, il faudra spécifier dans les constitutions, qu’au cas d’une promotion au diaconat permanent, le célibat est conçu également comme célibat ministériel. De même il faudra le situer dans la finalité propre de l’institut religieux. 3. La vocation au diaconat permanent Toute vocation à un ministère ordonné suppose un appel divin, un choix de Dieu. Le renouveau du diaconat, s’il reprend une ancienne tradition, comme diaconat permanent, exige un discernement dont la qualité assure un choix mieux exprimé pour qui se sent appelé par grâce. Il faudra encore distinguer le diaconat en célibat ministériel et en vie conjugale. Ce dernier discernement ne peut faire abstraction d’une vie familiale, qui comporte des obligations importantes et qu’on doit respecter devant Dieu, devant l’Eglise, l’épouse et les enfants, même plus âgés.