Folia Theologica 2. (1991)

Brunó Tarmay: Le raisonnement par calcul et la "reditio completa"

LE RAISONNEMENT 79 „Ibi primo invenitur ratio veritatis in intellectu, ubi primo intellectus incipit aliquid proprium habere quod res extra animam non habet.” (De Veritate 1,3.) „Virtus intellectiva judicat de veritate non per aliqua intelligibilia extra existentia, sed per lumen intellectus agentis quod facit intelligibilia.” (De spir. creaturis 10, ad 8. cf. ad 9.) „Lumen intellectus agentis per seipsum a nobis intelligitur in quantum est ratio specierum intelligibi- lium, faciens eas intelligibiles actu.” (De Veritate 10, 9, ad 10.) Pour énoncer à l’avance nos propres conclusions, ces textes, a notre avis, semblent être en accord avec l’épistémologie de nos jours, qui se sait bien distinguée de celle d’un rationalisme dépassé, selon les mots suivants d’un spécialiste: „Intellectus ipse se situe en deçà des structures... il est le dynamisme organisateur qui se cré lui-même les moyens de sa fin.”1 Pour le moment nous laissons ces textes qui pourraient nous conduire à faire une expsition beaucoup plus large. Nous observons seulement, que ces „intentiones universalitatis” contrôlent toute notre connaissance en tractant la voie pour la pensée correcte par des principes formelles ou méthodiques. (Comme p. ex. In Metaph. II lect. 2. n. 292—293. et lect. 3—4.) En même temps elles sont contrôlées à leur tour par ,,1’habitus primorum principiorum” et par la vertu intellectuelle la plus haute: par la sagesse (I—II 66, 5 ad 4.). Notons en passant que le rôle du corps et du monde sensible dans le connaissance est toujours supposé ce qui n’est pas sans intérêt pour le statut des „intentiones” en question (p. ex. De Anima 1,8.) L’étude d’une grande partie de ce qui a été appellé „intentiones universa­litatis” s’est fortement dévéloppé de nos jours. Elles figurent sous la désignation de logique formelle, logique mathématique, théorie axioma- tique des ensembles, et, principalement, sous des sysfèmes^ogiques purs et de la théorie de la démonstration. Les théorèmes métalogiques, déter­minant les propriétés des ces systèmes (consistance, saturation, décidabi­lité) permettent d’en tirer des conséquences philosophiques. La philosop­hie des mathématiques p. ex. y retrouve les preuves de l’immanence des éléments intuitifs dans toutes sortes de raisonnements, puis, la description des espèces de l’infinie qui peuvent être étudiées correctement. F R. BLANCHE, La science actuelle et le rationalisme, PUF 1967.

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