Folia Theologica 1. (1990)

Jean Beyer: Les Mouvements nouveaux en Église

LES MOUVEMENTS 23 mouvement; ils doivent déterminer les procédures à suivre comme la dispense ou la suppression des engagements pris surtout en matière de vie consacrée par la pratique des conseils évangéliques. On ne peut nier l’importance que prennent dans ces mouvements la souplesse des structures, l’adaptation aux cas personnels et le soutien qui est ainsi assuré aux personnes. Ce qui fait également comprendre, pour une part, l’extension qu’ont pris certains mouvements ecclésiaux. IV. Position ecclésiale des mouvements La position ecclésiale de ces mouvements se trouvera d’autant mieux fixée que le droit de l’Eglise permettra avec le temps de leur assurer une meilleure reconnaissance. Un statut canonique n’est pas encore prévu pour eux; certes il est souhaité. S’il tarde à être prévu et octroyé, on risque d’entraver le travail de l’Esprit. Aucune fondation en Eglise ne vit sans le désir de voir son insertion dans l’Eglise facilitée et reconnue. On ne peut non plus identifier un mouvement selon le nombre de ses membres, ni un trait de sa physionomie. Ce qui s’est fait en nommant les mouvements ecclésiaux „laïcs” vu le grand nombre de laïcs qui en y étaient membres ou, ce qui est plus vague encore, „mouvements spirituels”, vu l’impact de leur spiritualité propre. Le nouveau Code, grâce à une législation renouvelée au sujet des associations de fidèles, permet aujourd’hui leur approbation mais ses normes ne sont pas assez adaptées à la réalité vécue que pour la soutenir et lui permettre de s’exprimer. Toutefois certains critères importants sont donnés dans le Code au sujet de nouvelles fondations qui désirent se voir approuvées par l’autorité ecclésiale. Le canon le plus important en cette matière est le C.605, tout d’abord parce qu’il prévoit et souhaite l’approbation de nouvelles formes de vie consacrée par le S. Siège.11 On ne doit pas confondre „formes de vie” et „instituts” de vie consacrée. Une forme 11 11. L’approbation de nouvelles formes de vie consacrée comporte un acte de magistère qui, pour être universel, sera normalement un acte du Souverain Pontife et exceptionellement celui d’un Concile oecuménique. Cfr. C.I.C. c. 331 §1; 333 §§1-2; 337 §1.

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