Folia Canonica 9. (2006)

STUDIES - Georges Ruyssen: Les positions des Eglies/Communautés ecclésiales en matiere de communicatio in sacris dans l'eucharistie

STUDIES FOLIA CANONICA 9 (2006) 7-68. GEORGES RUYSSEN LES POSITIONS DES EGLISES/COMMUNAUTÉS ECCLÉSIALES EN MATIÈRE DE COMMUNICATIO IN SACRIS DANS L’EUCHARISTIE INTRODUCTION; I. POSITION DES EGLISES ORIENTALES SÉPARÉES OU LA COMMUNION “FERMÉE”; II. POSITION RÉFORMÉE OU LA COMMUNION “OUVERTE” GÉNÉRALISÉE; III. POSITION CATHOLIQUE POSTCONCILIAIRE OU LA COMMUNION “LIMITÉE”, “GRADUELLE” (“CONDITIONNÉE” OU “RECOMMANDÉE”): 1. Réflexion théologique sur le mystère de l'Eglise ou le “subsistit in " de la Constitution Lumen Gentium no 8; 2. Approche conciliaire en matière de c.i.s. à l’égard des frères séparés-, CONCLUSION ET OBSERVATIONS FINALES. Introduction Si la communicatio in sacris (plus loin, nous utilisons l’abbréviation c.i.s.) est un sujet actuel dans le domaine œcuménique, ainsi qu’un défis pour les différentes dénominations chrétiennes, celles-ci n’adoptent pas toutes la même attitude à l’egard de la question. Cette question pourrait être formulée comme telle : “Dans quelle mesure les membres d’autres Eglises/Communautés ecclésiales sont-ils ad­mis à participer ou à recevoir la communion eucharistique dans une Eglise/Com- munauté ecclésiale avec lesquelles ils ne sont pas en pleine communion?” Avant de passer en revue les positions des différentes Eglises/Communautés ecclésiales quant à la c.i.s., nous voulons tout d’abord préciser la terminologie en matière de c. i.s. Bien que n’utilisant pas spécifiquement le terme c. i.s. - le Code de 1917 parlait de partem habere in sacris (c. 1258/CIC de 1917) et de qui communi­cat in divinis (cc. 2316&2338 §2/CIC de 1917) — lac. /..v. couvrait la participation la plus ample possible à toute fonne de culte, ainsi que l’utilisation des choses sa­crées, sans préciser si ces objets étaient strictement liturgiques ou pas. Le terme c.i.s. opérait donc sous la vieille législation1 comme catégorie générale. Le Concile Vatican II, dans le Décret sur les Eglises orientales, partant de la compréhension de la c. i.s. comme tout acte de communion avec un non catholique, 1 Pour la vieille législation communicatio était synonyme de communio, “avere c.i.s con uno, è sinonimo d’entrare in comunione con lui, cioè con uno ehe non è in comunione con la nostraChiesa. L’antica legislazione... proibiva dunque qualunque formadi atto di comunione con uno ehe non fosse in comunione con la Chiesa cattolica”. E. Lanne, “Communicatio in Sacris”, in S. Garofalo- T. Federici (a cura di), Dizionario dei Concilio Ecumenico Vatica­no Secondo, Roma 1969, 867.

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