Folia Canonica 5. (2002)
BOOK REVIEWS
306 BOOK REVIEWS cords pour la tranche 1950-1959 à 34 pour la période 1960-1969,35 pour la décennie suivante, 38 pour 1980-1989, mais 67 pour la décennie 1990-1999, puis 7 pour la seule année 2000. L’auteur souligne que le dernier quart du XXème siècle a été marqué par la révision ou le renouvellement des accords avec des pays de tradition concordataire (Colombie, Portugal, Espagne, Haïti, Italie) et la conclusion de nouveaux accords avec des pays d’Amérique latine (Pérou, Brésil, Venezuela). L’activité concordataire avec l’Allemagne et l’Autriche est une constante. Ceci est dû à l’imprtance que l’érection et les modifications des circonscriptions ecclésiastiques, les questions scolaires et la contribution financière étatique occupent dans les accords ecclésiastiques. Mais la réunification de l’Allemagne a été également à l’origine de pas moins de 16 accords. La chute du communisme a permis la reprise de relations diplomatiques avec des pays d’Europe qui ont une ancienne tradition chrétienne, tels que la Pologne (avec un véritable concordat), la Hongrie, la Croatie et l’Estonie. La Lituanie, l’Estonie et la Slovaquie ont suivi leur exemple en 2000. Certains accords pourront être étendus à d’autres confessions. Au Proche-Orient, il faut signaler les accords avec Israël (en 1993 et 1997) à la suite de l’établissement de relations diplomatiques, accords qui sont également importants pour le dialogue intereligieux et qui définissent le statut juridique de l’Église et de ses institutions présentes en Terre Sainte, où la liberté religieuse est tributaire des conditions culturelles, historiques et politiques. Un accord de base avec l’Organisation pour la Libération de la Palestine a été signé en 2000 pour garantir aux catholiques et aux institutions de l’Église la liberté religieuse et un statut juridique qui leur consente de réaliser leurs activités cultuelles, sociales et culturelles spécifiques. L’accord entend aussi attirer l’attention de la communauté internationale sur la nécessité de trouver une solution équitable et stable au problème palestinien et à celui des Lieux Saints qui permette des relations pacifiques entre les peuples et entre les membres des trois religions monothéistes présentes dans la région. Des accords ont été signés avec des pays d’Afrique et des pays musulmans. Il faut signaler à ce propos l’échange de lettres de 1983-1984 entre le pape Jean Paul II et le roi Hassan II du Maroc. S’y ajoutent des accords avec la Tunisie, la Côte d’ivoire (relatif à la basilique de Yamoussoukro), le Cameroun (à propos de l’Institut Catholique de Yaoundé) et, en 2000, l’Organisation de l’Unité Africaine (en matière d’intérêts communs dans les domaines de la santé, les droits de l’homme et le développement social). Mais une mention spéciale doit être réservée à l’accord-cadre signé avec la République du Gabon. Monseigneur Tauran attire l’attention sur le préambule de cet accord. En effet, «tout en affirmant le principe de la séparation de l’Église et de l’État et celui de la laïcité de ce dernier, cette convention organise une entente et un respect mutuel que ce rappel, loin