Csornay Boldizsár - Dobos Zsuzsa - Varga Ágota - Zakariás János szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 100. (Budapest, 2004)
NAGY, ISTVÁN: Une stele magique de la Collection Égyptienne
semblent cependant avoir une autre signification. Ils rappellent les deux grands serpents représentés dans des tombes royales du Nouvel Empire. Figurés aux deux côtés de la déesse Nout du ciel, ils sont étroitement liés au cycle solaire: ils adorent, aux mains levées, le soleil nocturne et le soleil diurne. 84 Sur un papyrus magique de Basse époque, le dieu Atoum, sous forme de serpent, offre - à deux reprises - à un dieu panthée un disque solaire enfermant un enfant. 85 Selon D. Meeks, "cette image représente le soleil dans les deux premières heures du jour, c'est-à-dire celles qui vont de la fin de l'obscurité totale à l'apparition du soleil". L'enfant enveloppé dans le disque serait donc l'enfant Horus représentant le moment de la naissance "prématurée" du soleil. 86 Admettant cette interprétation, les deux grand serpents, figurés sur les tranches de la stèle de Budapest, feraient partie de l'acte de la renaissance quotidienne du soleil. Les crocodiles sous les pieds d'Horus peuvent également jouer un rôle ambivalent. Ils peuvent être considérés comme animaux séthiens, mais leur rôle positif dans le mythe solaire peut également être démontré. 87 Dans des scènes des tombes royales du Nouvel Empire, le disque solaire sort du corps d'un crocodile en présence du dieu créateur Atoum. 88 Il peut aussi servir de support au disque solaire. 89 Les liens entre Horus et le crocodile sont bien connus. Il peut être représenté à tête de crocodile 90 et cet animal est figuré aussi parmi ses armes/manifestations (baou). 91 Sur un fragment de cippe d'Horus, deux crocodiles confrontés sont figurés sur le calathos du masque de Bès, ce qui semble renvoyer à leur rôle positif. 92 14 K. Mysliwiecz, Studien zum Gott Atum, HÄB 5, 1, Hildesheim 1978, p. 145, figs. 87-89. 15 S. Sauneron, Le Papyrus magique illustré de Brooklyn (Brooklyn Museum 47.218.156), New York 1970, figs. 2-3. 16 Meeks, op. cil. 1992 (n. 78), p. 428. Sur la naissance «prématurée» de l'enfant Horus, cf. Plutarque, Isis et Osiris, 65. 17 Cf. LA (n. 2), III, (1980), cols. 791-801 (E. Brunner-Trau - «Krokodil») et cols. 801-811 (Kákosy, L. - «Krokodilskulte»); Sternberg-el Hotabi, op. cit. 1999 (n. 2), I, pp. 15-16. m Mysliwiecz, op. cit. 1978 (n. 84), p. 140, fig. 80, p. 141, fig. 81. Cf. encore, p. 140, fig. 79, p. 142, fig. 82. 19 Cf. p. ex. Kákosy, op. cit. 1999 (n. 15), p. 85 (Reg. VIII), pl. XXVI (Turin Cat. 3030), p. 100, fig. 24, pl. XXX (Turin Cat. 3031); Mysliwiecz, op. cit. 1978 (n. 84), p. 142, fig. 83. 10 H. te Velde, in LA (n. 2), III, (1980), cols. 47-48 („Horus imi-Schenut"). 11 Mysliwiecz, op. cit. 1978 (n. 84), p. 148, fig. 92. Cf. encore la n. 40. 12 O. Perdu - E. Rickal, La Collection égyptienne du Musée de Picardie, Amiens 1994, p. 165, n° 343. On voit souvent, au-dessus du masque de Bès, un scarabée symbole de 1' état «être» et de la faculté «devenir», désignant notamment le soleil levant (Khépri). Cf. Sternberg-el Hotabi, op. cit. 1999 (n. 2), I, p. 10.