Csornay Boldizsár - Dobos Zsuzsa - Varga Ágota - Zakariás János szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 100. (Budapest, 2004)

NAGY, ISTVÁN: Une stele magique de la Collection Égyptienne

solaire. Le motif souvent évoqué est la scène représentant le soleil levant, émergé des eaux primordiales. 73 La figure de l'enfant Horus est étroitement liée à cet évé­nement mythique. Le dieu Soleil qui, pendant son voyage nocturne, s'identifie à Osiris (le "soleil nocturne") 74 renaît quotidiennement sous la forme de l'enfant Horus triomphant de ses ennemis cosmiques (Apophis et Seth) incarnés dans les animaux dangereux qu'il empoigne. 75 Le dieu Bès (figuré sur les cippes sous forme de masque), le protecteur par ex­cellence de la matrice et du nouveau-né, 76 est associé à l'enfant Horus et en vient "assumer lui-même l'allure et la nature de ce dieu, tant sous son aspect de rejeton d'Isis (Harpocrate) que dans sa dimension solaire d'astre renouvelé". 77 Par son nom même ("un avorton prématuré"), il serait "une transposition apotropaïque de pré­maturé, un alter ego de l'enfant enveloppé dans sa peau l'unissant aux cycles solai­res et lunaires." 78 L'emblème de Néfertoum que l'on voit à côté de l'enfant Horus est aussi le symbole per se de la renaissance solaire. 79 Le faucon (Horus) perché sur la tige de papyrus fut interprété comme le symbole de la régénération et de la bonne santé. 80 L'eau même versée sur les cippes et les "statues guérisseuses" est évoquée dans quelques textes comme le Noun, l'eau primordiale d'où la création est issue. 81 Le Noun a le pouvoir de détruire le venin qui fait aussi partie de la création. 82 Les figures les plus difficiles à interpréter sur notre stèle sont les quatre serpents de grande taille que l'on voit au-dessous des crocodiles et sur les tranches latérales. Les deux premiers pourraient être considérés comme dangereux d'après quelques images similaires décorant des cippes et des "statues guérisseuses". 83 Les deux autres figurés sur les tranches et dont les têtes reposent sur le calathos du masque de Bès 73 H. Sternberg-el Hotabi, GM97 (1987), pp. 35-39, 51-57; Koenig, op. cit. 1994 (n. 48), pp. 104-106; Kákosy, op. cit. 1999 (n. 15), p. 13. 74 Ph. Derchain, Le Papyrus Sait 825 (B.M. 10051), rituel pour la conservation de la vie en Egypte, Bruxelles 1965, pp. 35-37; W. Westendorf, Horizont und Sonnenscheibe, in Studia Aegyptiaca, I, Budapest 1974, pp. 389-398; J. Assmann, Liturgische Lieder an den Sonnengott. Untersuchungen zur altäg. Hymnik, MAS 19, Berlin 1969, pp. 85, pp. 102. 75 Sternberg-el Hotabi, op. cit. 1999 (n. 2), I, p. 10. Pour une autre interprétation, cf. la n. 56. 76 Cf. J. Bulté, Talismans égyptiens d'heureuse maternité, Paris 1991, pp. 96-97, 102, 108-109; Ber­landini, op. cit. 1998 (n. 50), pp. 41-42 etc. 77 Malaise, op. cit. 1990 (n. 59), pp. 707-708. 78 D. Meeks, Le nom du dieu Bès et ses implications mythologiques, in Studia Aegyptiaca, XIV, Bu­dapest 1992, pp. 426, 432. Pour la figure de Bès hypostase d'Horus, cf. Ritner, op. cit. 1989 (n. 14), p. 111; Malaise, op. cit. 1990 (n. 59), pp. 711-714. 79 H. Schlögl, in LA (n. 2), IV, (1982), cols. 378-380. 80 C. Müller-Winkler, in LA VI, (1986), cols. 1127-1128. 81 Le Caire CG 9432 - Daressy, op. cit. 1903 (n. 11), pp. 42-43; A. Klasens, A Magical Statue Base (Socle Behague) in the Museum of Antiquities at Leiden, Leiden 1952, p. 61. Cf. Sternberg-el Ho­tabi, op. cit. 1999 (n. 2), I, pp. 18-19. 82 Cf. Y. Koenig, L'eau et la magie, in Les problèmes institutionnels de l'eau en Egypte et dans l'Anti­quité méditerranéenne, BdE t. CX, éd. B. Menu, Le Caire 1994, pp. 240-248. 83 P. ex. Stèle Metternich, face avant - Scott, op. cit. 1950-1951 (n. 16), pp. 201-202; Kákosy, op. cit. 1999 (n. 15), pp. 144-148, fig. 28-31, pis. XLVII-XLVIII (Naples 1065).

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