Csornay Boldizsár - Dobos Zsuzsa - Varga Ágota - Zakariás János szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 100. (Budapest, 2004)

NAGY, ISTVÁN: Une stele magique de la Collection Égyptienne

La composition des figures et des scènes sur la stèle de Budapest est conforme - dans son ensemble - à l'iconographie stéréotypée des cippes d'Horus. 11 Il y a pourtant quelques détails qui échappent à la règle traditionnelle. D'habitude, Horus saisit le lion par la main gauche et l'antilope par la main droite. Sur notre stèle c'est le contraire que l'on voit. 12 L'antilope est généralement saisie par les cornes et non pas par la queue comme on le voit sur le monument de Budapest. 13 L'emploi conséquent du qualificatif "maître de vie" (nb ( nh) à propos de toutes les figures divines représentées sur notre stèle est, à notre connaissance, unique sur ce type de monuments. 14 Les inscriptions Les inscriptions couvrant toutes les surfaces de la stèle sont similaires, à quelques détails près, à celles que l'on rencontre souvent sur des monuments de ce type. 13 La version la plus complète des textes magico-religieux contenus dans ces ins­criptions nous est connue par la "Stèle Metternich", datant du règne de Nectanébo II (360-342 av. J.-C), découverte à Alexandrie au début du XIX e siècle. 16 Les "cha­11 Cf. G. Daressy, Textes et dessins magiques (CGC), Le Caire 1903; W. D. Wijngaarden - B. H. Stric­ker, Magische Stèles, OMRO N. R. 22 (1941), pp. 6-38; S. Hodjash - O. Berlev, The Egyptian Reliefs and Stelae in the Pushkin Museum of Fine Arts, Moscow, Leningrad 1982, pp. 243-275; Sternberg­El Hotabi, op. cit. 1999 (n. 2). 12 Pour d'autres pièces où l'on rencontre le même détail cf. Kákosy, op. cit. 1970 (n. 1), p. 9, fig. 1; Sternberg-El Hotabi, op. cit. 1999 (n. 2) II, pis. XIII, XIV, XXVI, LV, CVIII, CIX. 13 Pour d'autres exceptions analogues à la nôtre cf. ibid., II, pis. X, XI, XLVIII, LV. 14 On le rencontre parfois associé à une divinité précise, notamment à Isis-Selkis. Cf. H. Sternberg-El Hotabi, GM 97 (1987), pp. 46-47, (h); R. K. Ritner, Horus on the Crocodiles: a Juncture of Religion and Magic in Late Dynastie Egypt, in Religion and Philosophy in Ancient Egypt, YES 3, éd. W. K. Simpson, New Haven 1989, p. 110. 15 Cf. Daressy, op. cit. 1903 (n. 11); Sternberg-El Hotabi, op. cit. 1999 (n. 2), pp. 39-48. On les re­trouve aussi intégrées à des "statues guérisseuses", cf. P. Lacau, Les "statues guérisseuses" dans l'ancienne Egypte, Mon. Piot 25 (1921-22), pp. 189-209, pis. XV-XVI; G. Lefèbvre, La "statue guérisseuse" du Musée du Louvre, BIFAO 30 (1931), pp. 89-96; E. Jelinkovà-Reymond, Les ins­criptions de la statue guérisseuse de Djedher-le-Sauveu, BdE 23, Le Caire 1956; L. Kákosy, Egyptian Healing Statues in Three Museums in Italy, Cat. del Museo Eg. di Torino. Serie Prima - Mon. e Testi, 9, Torino 1999, (avec des références bibliographiques aux pp. 199-203. Des représentations de ces stèles peuvent être observées aussi sur des pièces de la "petite statuaire"; cf. p. ex. J. S. Karig, ZÄS 87 (1962), pp. 54-59, pl. IV; H. Satzinger, in La Magia in Egitto ai Tempi dei Faraoni, éd. A. Roccati, - A. Siliotti, Milano 1987, pp. 196-199, figs. 4 A-B; L. Kákosy, dans le même volume, pp. 171 et 172; E. Bresciani, in W. Clarysse - A. Schoors - H. Willems, Egyptian Religion. The Last Thousand Years. Studies Dedicated to the Memory of Jan Quaegebeur, I, OLA 84, Leuven 1998, pp. 57- 60, pl. I, 1-3. 16 Conservée au Metropolitan Museum of Art (50.85). Cf. N. E. Scott, The Metternich Stela, BMMA 9 (1950-51), pp. 201-217, avec 22 fig.; L. Kákosy, in LÄ (n. 2), IV (1982), cols. 122-124 ("Metter­nichstele"); C. E. Sander-Hansen, Die Texte des Metternichstele, Analecta Aeg., VII, Kobenhavn 1956; A. Moret, Horus sauveur, RHR 72 (1915), pp. 213-287.

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