Csornay Boldizsár - Dobos Zsuzsa - Varga Ágota - Zakariás János szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 97. (Budapest, 2002)

VANDLIK, KATALIN: PHRYNIS

gardé à Salerne (fig. 18b). 1 s Un joueur de kithara, désigné OPYNIE par l'inscription, y est tiraillé par un vieux phlyax, nommé riYPQNIAHZ. Plusieurs interprétations ont vu le jour concernant cette scène. A. D. Trendall pense y voir une allusion comique 19 qui évoquerait une histoire déjà mentionnée par les sources antiques. 20 En effet, Phrynis reçut une insulte à Sparte : l'éphore Ecprépès, ne tolérant pas les innovations, coupa les deux cordes en surnombre de l'instrument du musicien. 21 Selon la tradition, c'est au nom de Phrynis que s'attache l'augmentation de sept cordes, introduites par le Lesbien Terpandre au début du VII e siècle av. J.- C. et considérées longtemps comme canoniques, à neuf. C'est Simonide (556-468 av. J. C.) qui commença à augmenter le nombre des cordes en ajoutant une huitième. Après Phrynis, c'est Timothée qui changea le nombre des cordes, bien que, outre la dixième et de la onzième, on lui attribue aussi, en certains cas, l'ajout de la huitième et de la neuvième cordes. 22 C. W. Dearden constate même que sur la kithara représentée sur le vase paestumien se voient sept cordes, arrangées de telle façon qu'il y ait encore de la place pour deux. 23 Néanmoins, le nom de Pyronide n'est pas complètement inconnu non plus : il est peut-être le surnom du général athénien Myronide, actif au milieu du V e siècle av. J.- C. Sous ce nom, il figure même dans une pièce de théâtre: dans l'œuvre intitulée Démoi d'Eupolis, auteur d'anciennes comédies. On s'interroge cependant sur la raison pour laquelle on fait allusion, cent ans plus tard, à un épisode de l'histoire de Sparte par le surnom d'un général athénien. Sur le vase de Salerne, Phrynis est jeune et sans barbe. L'apparence du vieil homme auquel il essaie de résister et le chien de Malte dans le coin gauche évoquent une scène d'école : comme si le vieux paidagogos voulait faire retourner l'étudiant rebelle aux études. 24 Il est possible qu'Asteas représente une scène d'une comédie inconnue pour le moment dans laquelle Phrynis apparaît comme un étudiant mal élevé et obstiné, s'opposant aux traditions. Dans ce cas, Pyronide pourrait incarner l'école de musique classique. La musique était un thème en vogue de la comédie attique du V e siècle av. J­C. Bien que le public n'était pas composé de spécialistes en musicologie, on connaissait quand même les musiciens importants de leur époque, en remontant même un peu dans le 1<s Trendall, A. D., The Red-Figured Vases of Paestum, London 1987. p. 65, no. 19 et figs. 20 c-d (avec bibliographie complémentaire). 19 Trendall, Phlyax Vases, pp. 43-44. 20 Plut., Apophthegmata Laconica, 220 c. On raconte cette même histoire à propos de Timothée également, mais cette fois les Spartiates conservateurs veulent couper quatre cordes. Voir: Paus. Ill, 12. 10. 22 West, M. L., Ancient Greek Music. Oxford 1992. p. 64. Dearden, C. W., Phlyax Comedy in Magna Graecia - A Reassessment, in Studies in Honour of T.B.L. Webster (n. 6) p. 36. Goulaki Voutira, A., Some notes on Phrynis by Asteas, Apollo (Salerno) 15 (1999) p. 13.

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