Csornay Boldizsár - Dobos Zsuzsa - Varga Ágota - Zakariás János szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 97. (Budapest, 2002)

NAGY, ISTVÁN: Trois monuments Egyptens de la basse époque

morce du pilier dorsal (fig. 11 .). 33 Les sourcils sont traités en listel, les yeux sont fendus en amande, la ligne de fard sur le bord de la paupière supérieure se prolonge vers les tempes. Une dépression se creuse sous les yeux, les pommettes sont perceptibles, le sillon cernant les narines est profond. La musculature de l'avant-bras droit et de la poitrine est sculptée avec soin. Les clavicules sont accentuées, quoique la fosse supraclaviculaire soit moins profonde que sur la pièce de Budapest. Toutes les deux statuettes sont les cevres de sculpteurs expérimentés ayant la parfaite maîtrise de la pierre travaillée. Tous les deux ont cherché à la perfection dans le rendu des détails du visage et du corps. La différence réside dans la manière dont ces détails furent réalisés. Le regard "introspectif ' des yeux, les pommettes saillantes ainsi que les narines larges et la grande bouche sans sourire donnent au visage anguleux de la statuette de Budapest un air un peu dur mais, en même temps, très expressif. Ce visage réfléchi témoigne d'une profonde concentration intérieure. Les clavicules saillantes et la profonde fosse supraclaviculaire soulignent encore le réalisme vigureux de la composition. L'exécution de la statuette de Turin contraste nettement avec ce style réaliste. Tous les détails de la tête et du torse sont traités avec une finesse remarquable, avec une recherche raffinée de l'esthétique parfaite. Les rayures de la perruque sont plus finement gravées, les oreilles sont plus petites et bien proportionnées, le nez droit est régulier, la bouche est petite et ébauche un léger sourire. Les clavicules sont moins accentuées, la fosse supraclaviculaire est moins profonde. Toutes les surfaces de la pierre sont polies avec le même soin. Les surfaces planes et concaves se prêtent parfaitement au jeu de l'ombre et de la lumière. On n'y découvre aucun détail réaliste qui puisse troubler l'harmonie idéale de la composition. Cependant, cette perfection de la technique d'exécution ne va pas de pair avec une valeur expressive de la même qualité. Le visage semble manquer de tous traits individualisés. Les yeux qui regardent en avant, vers l'infini, ainsi que le sourire un peu figé de la bouche prêtent à ce "portrait idéal" une expression d'impersonnalité et d'intemporalité. 33 Sur l'amorce du pilier, on voit les premiers signes de la „formule saïte".

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