Csornay Boldizsár - Hubai Péter szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 96. (Budapest, 2002)

LIPTAY, ÉVA: Bandeau sur la tete

ennemis, 138 lui garantissant la liberté de mouvements, lui permettant ainsi de s'unir au dieu Soleil. 139 En tant que protecteurs du défunt, ils furent censés replacer les mem­bres du corps, protéger la momie et « rendre durable » sa maison (= sa tombe). Les Fils d'Horus furent l'archétype mythologique du fils prenant soin des funérailles et des cultes funéraires de son père. 140 Autrement dit, leur attitude servit de modèle pour la société. Le transport du défunt à sa tombe fut donc une de leurs tâches importantes. Les deux verbes - soulever (_fz) 141 et transporter (fi/) 142 - se rappportant à cette activité furent employés aussi à propos du rôle de Chou. Comme nous l'avons vu, l'acte créa­teur de Chou fut divisé en deux phases: le soulèvement du ciel et le transport du défunt à la barque du dieu Soleil. Comme le couvercle (et le cercueil même) fut identifié à Nout, déesse du ciel, les Fils d'Horus qui le supportent sont devenus des porteurs du ciel, 143 se substituant ainsi au rôle de Chou et des dieux Heh (hh). B. Chou et les dieux Heh dans les cultes funéraires. Dans l'acte de la séparation du Ciel et de la Terre, les assistants de Chou furent les dieux Heh, les supports du ciel, qui furent au nombre de quatre ou huit. 144 Issus du corps de Chou, ils furent les figures traditionnelles de la cosmogonie héliopolitaine. 145 « Les enfants de Chou » mentionnés dans le chapitre 146 du Livre des Morts furent certainement les dieux Heh: grâce à leur ssd, ils ont eu pouvoir, tout comme Chou, sur les rayons du soleil. Il paraît donc évident de mettre en parallèle la fonction mythologi­que des Fils d'Horus du dieu faucon et celle des dieux Heh, créatures de Chou. Ce processus syncrétique fut cependant à double sens. On a vu plus haut comment les Fils d'Horus devinrent les supports du ciel. Il nous reste à préciser la place de Chou et des dieux Heh dans le mythe osirien ainsi que leur rôle dans les cultes funéraires. Nous avons déjà parlé du rôle de Chou dans la régénération du dieu Soleil Atoum à l'état de vie latente: il souffle de la vie au principe créateur passif. Dès les Textes des Sarcopha­ges, il fut mentionné comme celui qui ressuscita Osiris. 146 A la Basse époque il appa­raît, avec Anubis, au rituel de l'embaumement d'Osiris. 147 Chou, en tant que personni­fication du souffle de la vie, est celui qui redonne la vie à la momie. Dans cette fonc­tion, son caractère belliqueux 148 « emprunté » au dieu faucon joue un rôle important: m Pyr. §643 a-c, 139 van Voss. M. H., LÀ III cols. 52-53 (*Horuskinder). 140 Ils sont étroitement liés à l'offrande de étoffes (CT VI 359 d-e). Cf. Altenmüller, B., op.cit., (n. 66), p. 151. 141 Pyr. §§ 619-620, 734 a-c (Munro, P., Bemerkungen zum Gestaltwandel und zum Ursprung der Horus-Kinder, In: Fs. zum 150jährigen Bestehen des Berliner Ägyptisches Museums, Berlin 1974, p. 201.) 142 Pyr. §§ 637 a-c; 1823 a-c; 1338 a-c; 1828-29 (Munro, P, op.cit. In. 141/). 143 Kurth, D.,op.cit. (n. 117). pp. 148-149 et n. 1. Willems, H. (op. cit./n. 117/, p. 139-141) donne une étude détaillée sur les Fils d'Horus et, en général, sur les deux Ennéades en tant que supports situés aux quatre points cardinaux du Ciel. Cf. Pyr. §§ 1520-1522. 144 Pour les hh.w :cf. Englund, G.,op.cit.. (n. 52), pp. 89-91 ; Guilhou, M.,op.cit. (n. 52), pp. 111 -112 et 121-124; Bickel, S., op.cit.. (n. 12), pp. 193-196. 145 CT II lb; 7d; 19c; 23d-e; 28b; Willems, H.op.cit. (n. 105), p. 201. 146 Chapitres 1036 (CT VII 284-285) et 1147 (CT VII 498). 147 Vandier, J., MDAIK 15 (1957), pp. 268-274. 148 Bonnet, H., RÄRG, p. 688.

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