Tátrai Vilmos szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 88-89.(Budapest, 1998)

GABODA, PÉTER: Un magistral bronze d'Imhotep daté de l'époque de l'institutionnalisation de son culte?

Dossier no. 3 Une stèle du Museo Nacional de La Havane, de provenance inconnue (Héliopo­lis?), porte également ce nom. Le propriétaire Kham-Khonsou fut, de son vivant, «le serviteur d'Amon et prêtre-sm», à la 26 eme Dynastie et la stèle fut érigée à sa mémoire sous Psammetique II. 60 On peut donc conclure que la chronologie de l'usage des noms composés avec l'élément kham, dont surtout la forme Kham-Khonsou, suffirait, à elle seule, à fournir des repères importants permettant de dater de l'époque saïte la statuette de Budapest. Un autre élément à l'appui pourrait être le nom du père (2) hr-î.ir-dj-s(w) documenté dans le même intervalle de temps. 61 Le nom de la mère (3) Néfer-Sekhmet - ainsi que ses variantes grammaticales revêtues d'une connotation religieuse 62 - est moins élo­quent sur ce point: quoique rarement, il fut en usage à la Basse époque 63 et à l'époque gréco-romaine. 64 Du point de vue topographique, les indications sont plus précises: les recherches menées par Hoenes 65 ont démontré qu'après le Nouvel Empire le nom de Sekhmet dans l'onomastique peut être relevé surtout dans la région de Memphis, centre principal du culte de la déesse. Deux noms féminins sont particulièrement intéressants pour nous. L'un fut porté par la mère d'un certain Iahmès dont la statue naophore datée de la 27 eme Dynastie fut mentionnée plus haut. 66 Elle faisait partie d'une lignée sacer­dotale au service du culte d'Imhotep ayant peut-être joué un rôle important dans l'éta­blissement même de ce culte. Le deuxième est mentionné sur un fragment de papyrus démotique découvert dans la nécropole des animaux sacrés à Saqqara-Nord - lieu de 60 Cf. Lipinska, J., CAA Cuba 1, Mainz am Rhein 1982, 101-2. 61 Ranke PN I. 246,7 (stèle d'Apis au Louvre, no. d'inv. 227 - ultérieurement, la lecture proposée est Hr-ir-aA (?); statue de bois à Berlin, no. d'inv. 8814). Compte tenu de la variante religieuse (hr-P-i.ir-dj­sw: sur deux statues de Basse époque - Le Caire CGC 665 et 712) et de la forme féminine du nom (hr-i.ir­dj-st: stèle du début ou de la fin de l'époque saïte, cf. Munro, op. cit. p. 256) on arrive au même résultat chronologique. 62 Hoenes, S.-E., Untersuchungen zu Wesen und Kult der Göttin Sachmet, Bonn 1976, p. 29-33. (enu­meration des noms théophores composés avec le nom de Sekhmet d'après le seul répertoire de Ranke). 63 n3-nfr-shm.t: 26 ènie Dyn.(!) - cf. Ranke PN I. 200,2 (groupe de statues, Louvre Inv. 30/3); Munro, op. cit. p. 298 (mère du propriétaire d'une stèle du Caire T.28/1 0/24/5 datée de 600 av. J-C). shm.t nfr.t: 27 ème-30 ème Dyn. - dans la filiation d'un ouchebti, cf. Pernigotti, S., Antichita' egiziane nei Musei di stato délia Repubblica di S. Marino, BSEG 13 (1989) no. 10, 138. Cette enumeration des références datées de la 26 eme Dyn., y compris le monument de Budapest, pourrait peut-être dissiper les réserves formulées à propos de la datation des vases canopes de Kapès, fille de Nefersakhmet. La typolo­gie renvoie aux 21 ème - 26 ème Dyn., quoique le nom Kapès soit documenté dès la 26 eme Dynastie, Ranke (PN) ne mentionne qu'une référence de la 27 eme Dyn. (la statue de Iahmès jadis à Berlin), ce qui peut être à l'origine de l'hésitation de Laurent, V., Antiquités égyptiennes. Inventaire des collections du Musée des Beaux-Arts de Dijon, Dijon 1997, p. 69-70. 64 Nfr-shm.t: dans la filiation d'un ouchebti du début de l'époque ptolémaïque, cf. Schneider, op. cit. p. 170. Pour l'époque gréco-romaine: la fille du propriétaire d'un socle de statue (BM 512), cf. Wildung, op. cit. § 47. 65 Hoenes, op. cit. p. 29. 66 Pour les ouchebtis (représentant 3 types) de lahmes, fils de Nefersakhmet, cf. Schneider, op. cit. p. 228-29; Bourriau, J., JEA 72 (1986) p. 182, no. 240 (= nouvelle acquisition du Musée de Birmingham: A 2 1984); et surtout récemment Piacentini, P., BSEG 16 (1992) p. 69-79.

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