Tátrai Vilmos szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 87. (Budapest, 1997)

SZILÁGYI, JÁNOS GYÖRGY: Secrets cachés au fond des réserves

chapitre (ARV 2 , Chap. 37) - ont été, ainsi que Hermonax, les élèves du Peintre de Berlin. 34 Le groupe assez cohérent de ces derniers se rattache au Peintre de Berlin par l'intermédiaire du Peintre de Tithonos. Reprenant à son compte l'initiative de son grand prédécesseur, l'artiste semble être le premier à consacrer pratiquement toute son acti­vité à la décoration des deux types de vases, tout en gardant dans son dessin, comme nous l'avons vu plus tôt, certaines qualités de la grande période archaïque tardive avant de sombrer dans la monotonie, en ce qui concerne notamment le rendu du corps hu­main et du drapé. La deuxième question est de savoir quelle demande les vases de ce groupe artisti­quement assez homogène ont cherché à satisfaire. La meilleure méthode semble être de partir du témoignage des sites de provenance identifiés. On peut souvent établir des relations entre la forme et la fonction des vases exportés de Grèce et le site où ils ont été retrouvés, quoique les interprétations puissent être très différentes selon le cas. L'on sait aussi depuis longtemps que les amphores dites « de Noie » ont été pour la plupart mises au jour à Nola, tandis que les lécythes parvenues à l'Ouest ont été dé­couvertes surtout en Sicile, en particulier à Gela. 35 La provenance des lécythes et des amphores « de Noie » des peintres mentionnés plus haut ne contredit point ce fait, mais une analyse plus détaillée est susceptible de nuancer l'image que l'on se fait du com­merce à longue distance des vases attiques de cette époque. Nous sommes d'avis qu'il convient d'étudier à part l'itinéraire des deux types de vase. D'après les statistiques dont nous disposons à présent, 36 la plupart des amphores « de Noie » ont été découvertes près de la ville éponyme, tandis qu'elles ont été aussi retrouvées en nombre singulière­ment élevé à Capoue et à divers autres sites de Campanie. Il n'en est pas moins intéres­sant que les vases de ce type ont été mis au jour en Sicile (notamment à Gela), alors qu'ils sortent très rarement du sol grec. Il n'est pas douteux que les amphores « de Noie » étaient destinées à être exportées à l'Ouest. En même temps, elles n'apparais­sent pratiquement jamais aux sites adriatiques. Le cas des lécythes est cependant diffé­rent. La majorité des pièces ornés par les disciples du Peintre de Berlin ont été retrou­vés en Sicile et surtout à Gela, mais de grosses quantités sont restées en Grèce pour les besoins bien connus du rituel. Cependant on en a retrouvé seulement quelques exem­plaires épars en Campanie, notamment à Noie. Pour compléter ce tableau, une remarque est encore à faire. Les vases de types différents et décorés par les mêmes artistes - dans la mesure où ils ont été mis au jour dans un nombre suffisamment important - ont des aires de diffusion qui ne recoupent point celles des amphores dites « de Noie » et des lécythes en Italie. 37 Les sîamnoi et pélikai d'Hermonax arrivaient pour la plupart en Etrurie, ses œnochoes exclusivement à Spina, 38 tandis que ses loutrophores restaient à Athènes. Plusieurs hydries, œnochoai 34 Voir récemment Boardman, 3., Athenian Reil Figure Vases : The Archaic Period, Londres 1975, pp. 194-195 ; Robertson, op. cit., pp. 173-178 ; Oakley. The Achilles Painter (v. supra, note 24), pp. 96-100. Cf. aussi Webster, op. cit. (v. supra, note 11 ), pp. 35-36. 35 Sur ce qui suit, voir BullMusHongr 66-67 (1986) pp. 9-15, (avec bibliographie). 36 Euwe, H., in Enthousiasmas, Essays... presented to ./. M. Hemelrijk, Amsterdam 1986, p. 141 et notes 3-4. 37 Voir Beazley, ARV 2 pour chaque peintre. 38 Uœnochoe d'Altenburg provenant de Noie « is at best a week imitation » (Beazley, ARV 2 , p. 494).

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