Tátrai Vilmos szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 87. (Budapest, 1997)
SZILÁGYI, JÁNOS GYÖRGY: Secrets cachés au fond des réserves
et skyphoi du Peintre de la lécythe de Yale ont été retrouvés à Numana, à Spina et à Adria. Les grandes amphores (dont plusieurs sont de type panathénaïque) du Peintre de Berlin proviennent presque toutes de Vulci, de même que ses stamnoi et hydries. Une remarque chronologique s'impose cependant à ce propos. Nous connaissons avec plus ou moins de certitude l'évolution chronologique de l'œuvre très ample du Peintre de Berlin (elle a été retracée d'une manière très méticuleuse par Beazley 39 ), dont il ressort que ses grandes amphores et ses hydries retrouvées en Etrurie proviennent de la première - ou plus rarement de la deuxième - phase de sa carrière, tandis que les stamnoi et les amphores « de Noie » destinés évidemment à l'Italie et les lécythes en accompagnent toutes les étapes. Tout en laissant la mise au point définitif à des spécialistes plus compétents en la matière, nous pouvons tenter maintenant, sur la base des recherches précédentes et des hypothèses qui en résultent, de reconstituer grosso modo un aspect du commerce athénien des vases. Les événements historiques des années 480 av. J.-C. entraînaient la transformation radicale des rapports politiques dans la Méditerranée centrale. Ces changements se reflètent aussi dans la production et le commerce des poteries attiques, 40 bien que l'évolution de ceux-ci eût été déterminée aussi par une série de facteurs de nature différente. Athènes continuait à attacher beaucoup d'importance à l'exportation des céramiques à décor figuré en direction de l'Italie, qui est restée sa destination principale, mais la demande des cités riches de l'Etrurie méridionale avait fléchi après la grande défaite de 474, tandis que celle des territoires siciliens soumis à la domination ou à l'influence des tyrans de Syracuse accusait une hausse remarquable, et la même chose vaut aussi pour la Campanie, qui s'était d'abord alliée à la Sicile victorieuse contre les Etrusques avant de subir bon gré mal gré l'hégémonie de Syracuse au sud de la mer Tyrrhénienne. On voit en même temps l'essor subit du commerce en direction àncaput Adriœ et de la côte adriatique de l'Italie en général. Les marchands dont la plupart n'étaient pas domiciliés à Athènes et qui acheminaient sur leurs propres bateaux ou des bateaux affrétés les produits du Céramique en Italie (qui ne constituaient probablement qu'une part infime de leur cargaison) devaient bien connaître les réalités de la péninsule, en ce qui concerne notamment les changements de la demande et l'apparition de nouveaux besoins. 41 C'est donc en fonction des perspectives de la vente qu'ils choisissaient leur marchandise parmi les produits 39 Dans ARV 2 , il indique - contrairement à son habitude - la position chronologique de chaque vase dans l'ensemble de l'œuvre (pp. 196-216). 40 Voir, pour ce qui suit, Giudice, F., CrcmArch 18 ( 1979, publié en 1984), pp. 159-161 (les notes 7477 contiennent la liste détaillée des ouvrages consacrés précédemment à ce sujet); Id. in APARCHAl, Nuove ricerche e studi... in onore di P. E. Arias, Pise 1982, p. 284; Boardman, J., Expedition 21 ( 1979) n° 4, pp. 36-39 ; Martelli, M., in Civiltà degli Etruschi, cat. Florence 1985, pp. 180-181. 41 Cf. Eisman, M. M.. Attic Kyathos Painters, Diss. Michigan 1972, pp. 49-50. et Archaeology 28 (1975) p. 83.