Tátrai Vilmos szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 86. (Budapest, 1997)
RAPPORT SUR LA RESTAURATION DES SCULPTURES EN MARBRE DE LA COLLECTION DES ANTIQUITÉS GRÉCO-ROMAINES - DEMÉNY, ATTILA - FÓRIZS, ISTVÁN - TÓTH, MÁRIA: Analyse géochimique des isotopes stables de marbres antiques
tion des échantillons s'est faite selon la méthode de McCrea, 21 le mesurage à l'aide d'un spectromètre de masse Finnigem MAT delta S pour les isotopes stables. Les données sont reportées aux standards internationaux (PDB, SMOW). A notre laboratoire, nous avons effectué l'analyse des isotopes et l'analyse diffractométrique sur les statues choisies par les chercheurs de la Collection des Antiquités Gréco-Romaines. L'origine et les caractéristiques géochimiques des échantillons de marbre étaient censées nous aider à déterminer - tout en restant entre les limites des possibilitées offertes par l'analyse géochimique - si certains fragments faisaient partie originellement d'un seul et même objet d'art. Pour commencer nous avions à analyser quelques fragments d'un sarcophage attique de l'époque impériale provenant de Salone (Split). 22 En revanche, un des échantillons, le numéro 5, provenait d'un autre sarcophage, exécuté, lui aussi, dans un atelier attique, très proche, quant à son style, de celui de Budapest et qui a été mis au jour près de Salone (Promona, aujourd'hui Tepljuh). 23 Nous ignorions, que le réassamblage des fragments ayant des surfaces de cassure avec des points de contact, était authentique, et de même que l'échantillon n° 5 appartenait au sarcophage de Promone. La première analyse était donc, en réalité, une mise à l'épreuve des analyses géochimiques, dont avaient besoin les archéologues à juste titre prudents pour ce qui est de la fiabilité de ces analyses à des fins archéologiques. L'analyse des isotopes que nous venons d'effectuer est la première dans son genre en Hongrie. Elle peut marquer le début d'une coopération plus étroite entre l'archéologie classique et la géochimie. Les échantillons examinés - Sarcophage de Salone de l'époque impériale (S. 1-4 ; S. 6-11) ; l'analyse s'est faite surtout avec les échantillons pris dans les fragments conservés à Split. 24 - La statue dite la Danseuse de Budapest (T. 1-3) ; prélèvement dans la partie non exposée à l'air libre de la surface de cassure de la tête (T.l) et du torse (T.2); nous avons effectué un autre prélèvement dans la matière du torse cette fois-ci dans une surface patinée (T.3). - Buste de femme de la collection Jankovich, dite Crispine (C. 1-3) ; prélèvements d'échantillons dans l'épaisse forure en bas du torse (Cl), dans le dos de la statue (C.2), ainsi que dans le trou de l'agrafe se trouvant au cou appartenant au fragment de la tête (C.3). 21 McCrea, J.M., Journal of Chemical Physics 18 (1950) pp. 849-857. 22 N° d"inv. : 51.3 1. Dernièrement v. Rogge. S., BullMusHongrBA 84 ( 1996) pp. 13-32. 23 Conservé au Musée Archéologique de Split, n° d'inv. : D 457. Cf. Cambi, N., MarhWpr 1984, p. 194; id., Aticki sarkofazi u Dalmaciji, Split 1988, p. 105, n° 2. Nous exprimons nos remerciements à M. Emilio Marin directeur du Musée Archéologique de Split qui a bien voulu donner son autorisation à effectuer le prélèvement, fait par MM. István Peringer et Stefanos Stefanidis. 24 Pour l'identification des fragments voirNagy, Á. M. , in Marin, E. (réd.), Der attische Jagdsarkophag Budapest- Split, Split 1992, p. 69, figs 6-7. L'échantillon S.l = fragment Ba+Bb; S. 2 = Be; S. 3 = Be; S. 4 = Bf; pour l'échantillon S. 5 v. la note précédente; S. 6 = Bg; SJ = Xc; S.8 = Ca; S.9=Xb; S. ]0=Xa; S. 11 =Ad.
