Tátrai Vilmos szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 85. (Budapest, 1996)
LIPTAY, ÉVA: Réflexions sur le rôle symbolique des lézards en Egypte a propos de deux objets de bronze
ci-dessus, et se mettra, plus tard, à la tête des divinités des Heures qui veillent sur le dieu Soleil dans les régions de l'Au-delà et défendent la sépulture contre les forces du mal. Par la suite, ces divinités pourront être les gardiens du corps divin (Osiris) et certaines d'entre elles pourront porter les mêmes noms que les «sept portiers», ce qui témoigne de la survivance des traditions remontant aux Textes des Sarcophages et au chapitre 17 du Livre des Morts. Ce même sujet fera partie des illustrations de deux vignettes du Papyrus Jumilhac 40 où des génies à tête humaine ou animale, portant les noms cités, conduits par Anubis défilent pour protéger Osiris et anéantir Seth. Une autre scène représente Anubis, vainqueur de Seth, devant Osiris. Les vignettes du chapitre 182 du Livre des Morts constituent une nouvelle étape de l'histoire des génies porteurs de lézards et de serpents. 41 On y voit trois registres. Le registre médian représente Osiris sur son lit funéraire, dans sa chapelle ou dans sa sépulture, avec Nephthys à la tête et Isis aux pieds accompagnées chacune par deux des Fils d'Horus. Dans chacun des deux autres registres, on voit six génies, trônants ou debout, tenant dans les mains des lézards, serpents ou couteaux. Le protagoniste de la légende est Thot qui protège le corps d'Osiris et celui de Rê en repoussant leurs ennemis. Sans doute, la présence des génies protecteurs autour du sarcophage d'Osiris estelle la reprise d'un motif connu grâce au Livre des Deux Chemins. 42 Les génies protecteurs de la momie restèrent populaires après le Nouvel Empire aussi. La scène devient »tridimensionnelle» par la représentation de ces génies sur les côtés même du sarcophage: ils entourent ainsi le défunt au sens étroit du terme. 43 La plupart d'entre eux portent les noms des Fils d'Horus et ils sont représentés dans une pose assise, évoquée ci-dessus, sans appui aucun. 44 L'apparition du pavian -jfw souligne également le caractère guerrier de la scène. 4:1 Les étapes successives de la survivance de cette croyance peuvent clairement être suivies. Le motif apparaît d'abord dans les tombes royales de Tanis (XXI c-XXII e Dynasties). Les figures accompagnant le texte du chapitre 182 du Livre des Morts sont reproduits sur les deux côtés du sarcophage de Merenptah usurpé par Psousennès ( JdE 87297) ainsi que sur le sarcophage de Hornakht. Le motif sera populaire parmi les prêtres de Montou à Thèbes qui le feront reproduire sur leur cercueils anthropoïdes traditionnels ou sur leurs sarcophages du type qrsw. 46 Sur quelques sarcophages an40 Vandier, J., Le Papyrus Jumilhac, Paris 1961, pl. X-XI. 41 Navillc, Totenbuch, pl. CLXXI1I 42 Le nom collectif snw.t Wsjr désigne probablement ce même groupe dans les Textes des Sarcophages,(C7 V 243 c; VI, 201 c; VII, 290 b, 496 m et 500 e) de même que le terme d3d3.t dans le lac. cit. du chapitre 17 du Livre des Morts. 43 Liptay, É., SAAC 6 (1993) p. 19 et n. 34. 44 Mysliwiecz, op. cit., fig. 73-76; Schmidt, op. cit. fig. 1105-1112. 45 Voir supra. 46 Par exemple Ankhef-en-Khonsou (Moret, A., Sarcophages de l'époque bubastite à l'époque satte, Le Caire 1913, CG 41001 bis et Fazzini, R. A., Egypt - Dynasties XXII-XXV, Leiden 1988, p. 28-29 et pl. XLVII); BM 6666 (Schmidt, op. cit. fig. 1094-1102); Copenhague AEIN 299 (Schmidt, op. cit., fig. 11041112); Scmidt, op. cit. fig. 1109-1112.