Tátrai Vilmos szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 83. (Budapest, 1995)
Le Musée des Beaux-Arts en 1994
72. Intérieur de l'exposition de la sculpture baroque Expositions temporaires Après une fermeture forcée de quelques mois, du 11 mars au 1 er mai, l'exposition de l'œuvre gravé de Giovan Battista Piranesi dont le commissaire a été Andrea Czére, accueillait à nouveau des visiteurs. L'exposition ouverte du 6 mai au 15 septembre sous le titre Lucas van Leyden et son époque était réalisée par Teréz Gerszi et Szilvia Bodnár à l'occasion du 500 e anniversaire de la naissance de l'artiste néerlandais. Ce représentant eminent de la peinture hollandaise du XVI e siècle doit néanmoins sa renommée essentiellement à ses gravures sur cuivre et sur bois. De son œuvre de graveur comptant plus de 150 feuilles le Cabinet des Dessins et Estampes du musée des Beaux-Arts possède une collection considérable dont 88 étaient exposées au public ainsi que 4 de ses gravures sur bois. A cette occasion le visiteur a pu suivre tout l'itinéraire artistique de Lucas de Leyden, à commencer par ses créations les plus précoces exécutées vers 1508. Dans la première étape de sa carrière, l'artiste cherchait avant tout à enrichir les sujets conventionnels d'un contenu nouveau et à innover les formules traditionnelles grâce à des inventions personnelles. Par rapport à ses contemporains son œuvre se caractérise par une plus grande simplicité, spontanéité et une conception souvent proche du genre. On compte ses représentations nées de cette veine parmi les premiers exemples en Europe du Nord. Dans la deuxième moitié des années 1520, coïncidant avec l'ultime étape de sa carrière, il est surtout préoccupé par la technique du nu. Ce qui le pousse dans cette direction, c'est d'une part l'étude des gravures de Dürer, d'autre part, les rapports qu'il entretient avec l'artiste Jan Gossaert rentré d'Italie, mais aussi l'influence des dessins italiens notamment les burins de Marcantonio Raimondi d'après Raffaël. Dans ses feuilles tardives l'on peut remarquer l'emprise croissante des procédés italiens au détriment de la manière traditionnelle hollandaise. Les caractéristiques et la place de son art se comprennent le mieux si on les compare à la production des artistes contemporains néerlandais et allemands et à celle de Marcantonio Raimondi. C'est la
