Tátrai Vilmos szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 82. (Budapest, 1995)

SZMODIS-ESZLÁRY, ÉVA: In memoriam Mária G. Aggházy

De 1938 à 1941, elle travaillait comme stagiaire puis comme boursière au Musée des Beaux-Arts. La jeune fille enthousiaste y trouvait également un idéal professionnel à suivre en la personne d'Edith Hoffmann, directrice du Cabinet des Dessins et Estampes durant un quart de siècle. C'est à son instigation qu'elle s'orienta vers l'étude des enluminures de manuscrits, domaine qu'elle ne cesserait d'explorer jusqu'à la fin de ses jours. Avant de disparaître, elle se plaignait de manquer de forces pour recueillir le fruit de ses efforts. Sur les traces d'Edith Hoffmann et en développant les recherches menées par celle-ci Mária Aggházy a publié ses résultats dans le Bulletin du Musée des Beaux-Arts et le numéro de 1983 du périodique Codices Manuscripti. Son autre exemple à suivre était l'exellente Jolán Balogh, conservateur en chef du Département des Sculptures Anciennes, qu'elle vénérait pour sa façon de travailler et de penser avec méthode, esprit de suite et une rigueur quasti-ascétique. C'est sous son impulsion qu'elle se tourna vers l'étude de la sculpture ancienne en Europe et en Hongrie. Grâce à ses activités de muséologue caractérisées par l'assiduité dès sa jeunesse et tout au long de sa vie, elle se vit nommer conservateur adjoint en 1944. Ses importantes études rédigées à cette époque portent essentiellement sur la sculpture baroque. De 1947 à 1967, elle assume la direction de la bibliothèque et d'autres collections auxiliaires. En 1948, elle a enfin l'occasion d'étudier pendant six mois en Italie des manuscrits et Y œuvre des grands maîtres italiens. Sa tâche consiste alors à dépouiller les pages de manuscrit enluminées du musée et à faire des recherches sur les sculptures baroques du Département des Sculptures Hongroises Anciennes qui, autrefois, faisait partie du Musée des Beaux-Arts. Tout en accomplissant consciencieusement ses occupations obligatoires, elle trouve le temps et l'énergie de rédiger l'une de ses œuvres maîtresses intitulée La sculpture baroque en Hongrie qui lui vaudra en 1957 l'obtention du grade scientifique de candidat. Édité en 1959, le livre en trois tomes constitue jusqu'à nos jours l'ouvrage de référence le plus moderne sur ce sujet tant en Hongrie qu'à l'étranger. C'est autour de cette période que l'auteur de la présente nécrologie a fait la connaissance de Mária G. Aggházy pour qui elle éprouvait beaucoup d'admiration en raison de l'enthousiasme et du zèle que celle-ci n'a cessé de manifester même dans les circonstances les plus dures. Il est à noter que, parallèlement à la rédaction de cette œuvre d'envergure, elle contribue à l'établissement de la topographie monumentale des départements de Nógrád et de Pest. En 1956, alors qu'elle était chargée de la direction de la bibliothèque du Musée, avec trois de ses collègues (Jolán Balogh, Dénes Radocsay et János György Szilágyi), elle décide de venir habiter dans le bâtiment du Musée des Beaux-Arts pour assurer la protection des œuvres y conservées contre d'éventuels dangers extérieurs et leur sauvegarde au cas où l'édifice serait endommagé. Elle vantait volontiers les mérites de son mari, Lajos Gulácsi, docteur en droit, épousé en 1959 aussi bien pour les soins affectueux dont il l'a constamment entourée que pour son aide appréciable dans la solution des problèmes juridiques liés à certains de ses thèmes scientifiques ainsi que dans l'accomplissement de ses tâches pratiques en tant que muséologue. En 1965, elle remporte un concours sur le passé de la Styrie. Dans son ouvrage couronné, on trouve la démonstration qu'entre la Transdanubie méridionale et la Styrie il y avait autrefois des contacts serrés notamment par le truchement des maîtres italiens. En sa qualité de muséologue elle organisait de nombreuses expositions d'œuvres graphiques et de sculptures européennes anciennes.

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