Tátrai Vilmos szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 82. (Budapest, 1995)

CSORNAY-CAPREZ, BOLDIZSÁR: Sur la question des ateliers de terres cuites de tradition archaique de Chypre

10. Figurine de musicienne du sanctuaire d'Apollon. Londres, British Museum découvertes dans un sanctuaire mis au jour dans une grotte 17 située non loin de Lapithos (nord de Chypre, district de Kyrénia). 18 Les autres pièces trouvées par des fouilles archéologiques semblent indiquer que l'atelier produisant ces ex-votos, y compris la pièce de Budapest, devait fonctionner quelque part dans la partie centrale de Chypre. Le centre économico-politique de cette région était Dhali, appelé Idalion dans l'antiquité. 19 Six statuettes de type apparenté ont également été découvertes dans les environs immédiats du sanctuaire d'Apollon de la ville. 20 A défaut de découvertes bien documentées, la chronologie des statuettes à lyre est incertaine. On les date des VII-V e siècles, en général, du Chypro-archaique II (600-475 av. J.-Chr.). Cependant, des observations iconographiques et stylistiques pourraient nous permettre d'être plus précis en ce qui concerne leur datation. D'après les représentations qui nous sont restées, le thème du musicien qui joue d'un instrument à cordes était très populaire à Idalion. Une figurine évoquant les caractéristiques stylistiques et techniques des grandes statues en terre cuite mais correspondant à la pièce de Budapest du point de vue iconographique a été mise au jour au sanctuaire d'Apollon à Idalion (fig. 10). 21 L'objet fragmentaire représente une 17 C'était un sanctuaire de la Grande Déesse, maîtresse de la fécondité (Aphrodite ou Astarté), voir Yon, M.-Caubct, A., RDAC 1988/2, p. 1. Bien que Lapithos ne figure pas sur le prisme d'argile d'Esharhaddon (voir aussi note 19), l'existence de son propre monnayage au VII e siècle témoigne de son indépendance relative, cf. Kraay, CM.., Archaic and Classical Creek Coinage, London 1976, p. 303. 18 Walters, op.cit. (n. 13) pp. 25-26, n° A 141, A 143; Yon, M.-Caubet, A, RDAC 1988/2, pp. 1­16. Certaines pièces mises au jour dans la grotte sont conservées au Musée de Chypre, Dikaios, P., A Guide to the Cyprus Museum, Nicosia 1961-\ pp. 203-205. 19 Les routes les plus importantes conduisant de Limassol et de Larnaca vers le nord se rencontraient dans la vallée protégée par les hauteurs à grande valeur défensive d'Idalion et menaient par la suite vers la montagne Kyrénia. L'importance de la ville était en effet due à sa position stratégique, ce qui est également reflété par le fait que le prisme d'argile d'Esharhaddon, daté de 673/672, mentionne Ekishtura, roi d'Idalion (Ediil), en premier lieu parmi les dix rois chypriotes qui payaient tribut au souverain assyrien, cf. Pritchard, J.B., Ancient Near Eastern Texts, Princeton 1969-\ p. 290 et suiv.; Baurain, Cl., BCH 105 (1981) p. 366 ct suiv. 20 Myres, J.L.-Ohncfalsch-Richtcr, M.,A Catalogue of the Cyprus Museum, Oxford 1899, p. 159, n° 5710-5715 (non vidi). 21 Cook, B.F., Cypriote Art in the British Museum, London 1979, p. 26, fig. 36; Masson, O., BCH 42 (1968) pp. 392-393, fig. 14. N° d'inv.: 1917.7-1.25; terre cuite, haut.: 30,7 cm.

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