Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 79. (Budapest, 1993)

CZÉRE ANDREA: Valentin Lefebre dans la sphere d'attraction des arts vénitien et romain

VALENTIN LEFÈBRE DANS LA SPHÈRE D'ATTRACTION DES ARTS VÉNITIEN ET ROMAIN Les quelques études consacrées à Lefèbre soulignent généralement déjà dans leur titre que l'histoire de l'art range cet artiste parmi les suiveurs classicisants de Veronese. 1 Une telle classification se comprend aisément si l'on considère sa série de 53 gravures réunies sous le titre Opera selectiord 2 qui compte de nombreuses pages reproduisant certains tableaux de Veronese, ainsi que les copies et toiles de Lefèbre, aujourd'hui en partie disparues, mais attestées par les sources, dont l'exécution est due à l'influence du maître. 3 Mais, ni la nature des rapports unissant les deux artistes, ni d'autres composants de l'art pictural et graphique de Lefèbre n'ont jusqu'alors fait l'objet d'aucun examen détaillé. Pourtant, il y a dans sa manière picturale une curieuse contradiction digne d'être relevée, qualifiée sommairement de vénétisme greffé sur une souche classique, autrement dit une admiration vouée à la fois à Ve­ronese et à Titien, qui se combine avec des traits empruntés aux classicismes romain et français. Encore moins tentait-on de caractériser son art de dessinateur, passable­ment éloigné de la tradition graphique vénitienne, dans laquelle prédominent les valeurs picturales au détriment de la clarté des formes. Les parallélismes précédemment établis entre son art et celui de Charles Lebrun 4 révèlent avant tout son appartenance au classicisme. Et Ruggeri n'a pas tort d'affirmer que les affinités de Lefèbre sont plus manifestes avec Sebastien Bourdon, Laurent Que les institutions suivantes trouvent ici l'expression de mes remerciements pour les informa­tions fournies et les photographies envoyées : Bruxelles, Musée Royal ; Dresde ; Kupferstichka­binett ; Düsseldorf, Kunstmuseum ; Edinburgh, National Galleries of Scotland ; Florence, Uffizi ; La Haye, Rijksbureau voor Kunsthistorische Dokumentatie ; Londres, Sotheby's ; Mu­nich, Staatliche Graphische Sammlung ; New York, The Metropolitan Museum of Art ; Rome, Christie's ; Stockholm, Nationalmuseum. 1 Ruggeri, U., Valentin Lefcvre interprète di Paolo Veronese. Interpretazioni Veneziane in Studi di storia deWarte in onore de Michelangelo Muraro, a cura di Rosand, D., Venezia 1984, p. 419 ; id., Per la fortuna di Paolo Veronese nella pittura veneziana del Seicento. Nuovi dipinti di Valentin Lefcvre, in Nuovi studi sit Paolo Veronese, a cura di Gemin, M., Venezia 1990, p. 139. Dans son étude de synthèse consacrée à la peinture vénitienne du Seicento, Pallucchini traite de Lefèbre au chapitre portant sur la tendance néovéronésienne en compagnie de Giovanni Coli, Filippo Gherardi, Giovanni Antonio Fumiani et autres : Pallucchini, R., La pittura veneziana del Seicento, Milano, 1981 p. 297. 2 Opera Selectiora quae Tilianus Vecellius Cadubrensis et Paulus Caliari Veronensis inventave­ront, ac pinxerunt, quaeque Valentinus le Febre Bruxellensis delineavit et sculpsit, Venezia 1682 2 . 3 Zanetti, A. M., Deila pittura veneziana, Venezia 1771, p. 517 : « Avea egli fatti gli istudi suoi in gran parte sulle opère di Paolo Veronese ; sieche moite bellissime copie fatte da lui si veggono ; e negli originali suoi trovansi sempre le tracce di quella maniera ». ; Lanzi, L., Storia pittorica delF Italia, dal Risorgimento délie belle arti fin presso al fine del XVIII. secolo 3, Milano 1823, p. 240 : « Dipinse poco e sempre sulle tracce del Veronese, di cui fu un de'copisti e imitatori più felici ...» 1 Pallucchini, op. cit. (n. 1) p. 297 ; Donzelli, C.-Pilo, G. M., / pittori del Seicento veneto, Firenze 1967, p. 225.

Next

/
Thumbnails
Contents