Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 78. (Budapest, 1993)
VERŐ, MÁRIA: Les monuments de la sculpture d'albâtre anglaise
découvertes furent en effet présentées à une grande exposition. Dans le catalogue de l'exposition, lf> puis dans son livre consacré à l'histoire de la sculpture médiévale anglaise, 17 Edward Prior détermina quatre groupes chronologiques qui sont encore valables de nos jours. Depuis, le nombre des monuments connus augmenta à plusieurs milliers et la méthode de la recherche devint plus nuancée. Pourtant, les difficultés de la recherche dues à la particularité de la production en masse, à la survie de certains motifs caractéristiques d'une époque donnée, ou bien à l'utilisation des patrons déjà démodés — difficultés que l'on rencontre également dans l'étude de l'histoire des ateliers de sculpture en bois, actifs aux Pays-Bas, ou lors de l'analyse des fontes en bronze — tout cela remet en question la validité même des datations relatives. L'influence de l'histoire de la recherche anglaise se reconnaît d'une façon intéressante dans le cas des objets conservés par les collections du Musée des BeauxArts de Budapest. La collection du Département de la Sculpture Ancienne possède trois sculptures d'albâtre qui peuvent être mises en rapport avec l'Angleterre : il y a un panneau représentant la Nativité, un relief provenant de la collection Enyedi montrant le Couronnement de la Vierge et enfin, une tête de saint Jean-Baptiste provenant de la collection d'Emil Delmár. En ce qui concerne la première œuvre, elle est encore inédite. 18 Lorsque le Couronnement de la Vierge fut publié pour la première fois, le relief fut décrit comme une sculpture en grès espagnole, 19 et ce ne fut qu'après le commencement des recherches anglaises que sa véritable origine fut reconnue. 20 La tête de saint Jean-Baptiste, vendue aux enchères en 1911, serait, d'après le catalogue, une statue d'albâtre du XIII e siècle et de provenance inconnue ; 21 en 1929, elle fut décrite comme une œuvre née vers 1400 en Allemagne du Sud, puis en 1930, comme une sculpture provenant soit de la région du Rhin, soit de Salzbourg. 22 Ce fut Jolán Balogh, qui, en 1963 définit la tête comme une œuvre d'origine anglaise. 23 16 Hope, W. H. St. J.-Prior, E. S., Illustrated Catalogue of Exhibition of English Medieval Alabaster Work, Society of Antiquaries, London 1913. 17 Prior, E.-Gardner, A., An Account of Medieval Figure-sculpture in England, Cambridge 1912, p. 460 et suiv. 18 Balogh, J., A Régi Szoborosztály állandó kiállítása (Exposition permanente du Département de la Sculpture Ancienne), Budapest 1966, p. 28. L'auteur y mentionne qu'il existe dans la collection du Musée un relief représentant la Nativité, mais elle ne l'étudié pas de plus près. 19 Diener-Dénes, J., Budapest magánképtárai. Az Enyedi-gyűjtemény (Les galeries de tableaux privées de Budapest. La collection Enyedi), Művészet 2 (1903) p. 55. 20 Az új szerzemények kiállítása 1924-1926 (Exposition de nouvelles acquisitions 1924-1926), Orsz. Magy. Szépművészeti Múzeum Budapest 1926, Cat. 1. 21 Sammlung Josef Kastner, Wien Dorotheum. CCXVII. Kunstauktion 1911, Nr. 43. Abb. Taf. XXXV. 22 Éber, L., Delmár Emil plasztikai gyűjteménye (La collection de sculptures d'Emil Delmár), Magyar Művészet 5 (1929) pp. 84, 89 ; Régi egyházművészet országos kiállítása (Exposition nationale de l'ancien art ecclésiastique), Orsz. Magy. Iparművészeti Múzeum. Catalogue, Budapest 1930, M? 95. 23 Balogh J., Une tête de Saint Jean gothique d'origine anglaise, BullMusHongrBA 22 (1963) p. 33 et suiv., p. 143 et suiv.