Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 77. (Budapest, 1992)
KOVÁCS, ZOLTÁN: Trinitas in Hominis Specie. Quelques remarques a propos de l'iconographie des représentations antropomorphes de la Trinité
teau. ß9 Le motif censé souligner leur unité circulait aux XV e-XVI e siècles dans un large milieu et fut particulièrement populaire au Tyrol. 70 Une nouvelle variante des Trinités antropomorphes représentée sous forme indépendante est appelée « Trinità eucaristica ». Elle est classée par D'Achille dans une catégorie à part. 71 Le type remonte sans doute à la scène de l'hospitalité offerte par Abraham. Une enluminure de la Morgan Library exécutée vers 1390 et attribuée par certains spécialistes à Spinello Aretino 72 témoigne précisément de cette transformation (fig. 35). C'est dans ce groupe que rentre l'enluminure du livre d'heures de 1380 de la Bibliothèque Nationale de Paris (fig. 36). 73 Un groupe à part comprend les représentations sur lesquelles la Trinité apparaît comme une vision. Le modèle de type est probablement cette autre scène de l'histoire d'Abraham qui raconte l'apparition des trois anges. L'enluminure du livre de prières de Hildegard von Bingen (vers 1190) constitue déjà la transition vers des représentations ultérieures du sujet. 74 Il n'est pas rare dans l'art chrétien que la Trinité apparaisse comme la vision d'un saint ou du donateur en train de méditer sur le mystère de la foi. Dans ces cas-là les artistes perpétuent la méditation, l'acte de contemplation-même. Sur la gravure du « Rudimentum Novitiorum » publié en 1475 à Lübeck, un groupe d'hommes et de femmes à genoux est abîmé dans la prière devant la vision de la Trinité (fig. 37). 75 L'inscription de la gravure de Wynkyn de Wörde (1520) explique clairement comment il faut interpréter la représentation : « Contemplacio sacratissime dei 39. Barend van Orley : Assomption. Détail du retable de la Dormition de la Vierge. Bruxelles, Musée de l'Assistance Publique 69 Toulouse, Bibl. Municipale, 91. Missel Saint Augustin, 121 r. 70 Cf. Lindblom, A., Sveriges Kyrkor. Östergötland. Konthistoriskt Inventarium, Stockholm 1921 pp. 38-40. fig. 39 ; Soriano, M. E., Un codice de la Biblioteca Nacional « Breviario de Amor », Archivio Espanol de Arte 27 (1954) pp. 109-28. fig. 3 ; D'Achille, loc. cit. (n. 18) p. 64. fig. 27-30 ; pour les principaux exemples tyroliens voir Künstle, op. cit. (n. 12) pp. 222-23. 71 D'Achille, loc. cit. (n. 18) p. 65. 72 M. 653,2. Cf. Braunfels, op. cit. (n. 25) XX. fig. 12. 73 Lat. 757.229 v. Pour les exemples ultérieurs voir D'Achille, loc. cit. (note 18) pp. 65-68. 74 München, Bayerische Staatsbibliothek, Cím 395, Livre d'heures de Hildegard von Bingen, 7 v. "'' The Illustrated Bartsch. German Book Illustration Before 1500, 80. (Part I : Anonymous Artists 1457-75), ed. by W. K. Strauss, New York 1981, p. 295.