Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 77. (Budapest, 1992)

KOVÁCS, ZOLTÁN: Trinitas in Hominis Specie. Quelques remarques a propos de l'iconographie des représentations antropomorphes de la Trinité

29. Maître flamand de l'école de Bruges : Sainte Trinité au trône. Berg, l'église de Saint Servais que l'art chrétien avait produits en cherchant à représenter la Trinité. 25 Ils peuvent être classés en deux groupes essentiellement dissemblables dont l'un comprend les figurations abstraites ou symboliques, l'autre les représentations antropomorphes et « antropozoomorphes » respectivement. 26 L'art de l'Eglise paléochrétienne ne connaît pas la représentation antropomorphe directe des personnes divines. 27 Ce n'est pas moins à cette époque que l'on trouvera les racines à partir desquelles les représentations ultérieures de la Trinité purent se développer. Les différences fondamentales qui existaient entre l'Eglise de l'Orient et l'Eglise de l'Occident se reflétaient aussi dans les traditions figuratives de la Trinité et aboutirent à la genèse de deux types reposant sur des fondements théologiques bien définis. La conception occidentale insistant davantage sur l'identité quant à l'essence, préférait représenter les personnes divines debout (ou assises) l'une à côté de l'autre, tandis que l'Orient les disposait surtout l'une au-dessous de l'autre, afin que leur hiérarchie soit parfaitement évidente. On distingue donc parmi les Trinités représentées un type horizontal et un type vertical. 28 Le point de départ avait du être la figuration de deux événements de l'histoire sainte, à savoir le baptême du Christ et l'histoire d'Abraham et des trois anges. La scène du baptême conduit en ligne directe aux tableaux de la Trinité verticale des époques ultérieures, 29 tandis que l'histoire d'Abraham se réfiéchisait dans les figures disposées horizontalement telles qu'on les voit aussi sur le tableau de Budapest. 25 Cf. Grabar, A., Christian Iconography, Princeton 1961. p. 112. Sur l'iconographie des représentations de la Trinité en général voir Künstle, op. cit. (n. 12) 1, pp. 221-33 ; Hackel, op. cit. (n. 6) ; Timmers, J. J. M., Symboliek en Iconographie der christelijke Kunst, Roermond­Maaseil 1947, pp. 60-74 ; Braunfels, W., Die Heilige Dreifaltigkeit, Düsseldorf 1954 ; Réau, L., Iconographie de l'art chrétien 2/1, Paris Í956, pp. 14-29 ; LCI 1, pp. 525-37. 20 Réau, op. cit. (n. 25), p. 21. 27 On se reportera à la description de Nolai Paulinus de l'abside de la basilique de Felix, description qui nous informe de la représentation purement symbolique des personnes (XXX11. Epistola in CSEL 19, ed. G. Härtel, Wien 1894, p. 286). Pour le dessin reconstituant la représen­tation, voir Braunfels, op. cit. (n. 25) fig. 25. 28 Cf. Stolz, P. A., Theologisches zu Dreifaltigkeitsbildern, Benediktinische Monatsschrift 15 (1933), pp. 324-25. 29 Cf. Hildburgh, W. L., A Mediaeval Bronze Pectoral Cross. Contributions to the Study of the Iconography of the Holy Trinity and of the Cross, The Art Bulletin 14 (1932), p. 79 et suiv.

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